Actualités of Thursday, 20 April 2017

Source: cameroon-info.net

Le bâtonnier NGNIE KAMGA très en colère contre Maitre Muna

Le bâtonnier Jackson Francis NGNIE KAMGA Le bâtonnier Jackson Francis NGNIE KAMGA

Après avoir affiché leur désaccord sur la date du 02 mai 2017 annoncée par le bâtonnier Jackson Francis NGNIE KAMGA comme la date fixée pour la fin de la grève des avocats anglophones dans les Régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest, les membres de l’ordre des avocats au barreau du Cameroun, se querellent dans le cadre de la défense de leurs confrères mis en cause au Tribunal militaire de Yaoundé.

Pour comprendre cette nouvelle dispute entre les avocats camerounais, Camerooun-info.net vous invite à lire la mise au point ci-dessous, signée du Secrétaire de l’ordre des avocats au barreau du Cameroun.:

MISE AU POINT DU SECRETAIRE DE L’ORDRE DES AVOCATS AU BARREAU DU CAMEROUN

Après avoir pris connaissance du communiqué de presse en date du 13 avril 2017 signé de l’ancien Bâtonnier Bernard MUNA, lequel se présente comme étant le porte-parole d’un collectif des avocats de la défense de Maître Felix NKONGHO AGBOR BALLA, du Docteur FONTEM NEBA, de Maître ABADEM WALTERS, et d’autres personnes mises en cause devant le Tribunal militaire de Yaoundé,

Et eu égard au fait que certains paragraphes dudit communiqué remettent en question en le critiquant, le communiqué de presse du Bâtonnier en chaire Jackson Francis NGNIE KAMGA publié le 09 avril 2017, et informant le public de la décision prise par le conclave des avocats du Nord-ouest et du Sud-ouest de reprendre les activités judiciaires dans ces deux régions le 02 mai 2017,



LE SECRETAIRE DE L’ORDRE TIENT A FAIRE

LES MISES AU POINT SUIVANTES :


Toute action du Bâtonnier et/ou du Conseil de l’Ordre n’a et ne doit avoir pour finalité que la protection des intérêts de la profession d’avocat, ainsi que la défense de ceux de ses membres qui pourraient se trouver en difficulté.

La défense ordinale que porte le Bâtonnier devant le Tribunal militaire de Yaoundé, à l’occasion d’un procès mettant en cause certains de ses confrères, ne saurait être confondue avec des stratégies qu’un collectif dit de défense, mettrait en œuvre au profit d’individus qui ne sont pas membres de la profession d’avocat, à l’instar de sieur MANCHO BIBIXY, du Dr FONTEM NEBA et d’autres personnes poursuivies.

Le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats au Barreau du Cameroun qui préside le Conseil de l’Ordre, est le seul organe représentatif de cette Institution. Ses pouvoirs et prérogatives, de même que ceux du Conseil de l’Ordre sont clairement précisés dans la Loi N° 90/059 du 19 décembre 1990 portant organisation de la profession d’Avocat, et le Règlement Intérieur. Il a le pouvoir de diriger le Barreau, et tient le bâton de l’Ordre.

Maître Felix NKONGHO AGBOR BALLA et Maître ABADEM WALTERS sont deux avocats membres du Barreau du Cameroun actuellement poursuivis devant le Tribunal militaire de Yaoundé. Il échoit au Bâtonnier en chaire d’assurer leur défense ordinale, aussi bien au prétoire qu’en dehors. Le Bâtonnier est de plein droit investi des pouvoirs de diriger la défense de ces deux avocats, comme l’a du reste et fort à propos, rappelé l’ancien Bâtonnier Bernard MUNA en personne, devant le Tribunal militaire de Yaoundé, lors de la première audience du procès du confrère NKONGHO AGBOR.

La préséance du Bâtonnier en chaire dans la défense pénale de ses confrères, outre qu’elle va de soi, a toujours été la règle au sein de notre Ordre, ainsi cela s’est vérifié lors du procès de l’ancien Bâtonnier Black YONDO avec le Bâtonnier Bernard MUNA, ou lors des poursuites contre les confrères Luke SENDZE, Francis SAMA et autres avocats avec le Bâtonnier Patrice MONTHE.

A l’occasion des rencontres entre le Conseil de l’Ordre et les Avocats des deux Régions anglophones, le Bâtonnier s’est clairement exprimé sur ses démarches tendant à obtenir la libération rapide de ses deux confrères actuellement détenus.

Cette libération n’est pas incompatible, loin s’en faut, avec la prise en compte du désir exprimé par la majorité des quelques huit cents avocats des Régions du Sud-ouest et du Nord-ouest, de reprendre leurs activités, afin de donner au Gouvernement, l’occasion de mettre en œuvre les mesures qu’il a annoncées.

C’est pour tenir compte des intérêts de ses deux confrères en détention, et non pas de ceux de toutes les personnes poursuivies devant le Tribunal militaire, que le Bâtonnier a mis en place un conclave de vingt avocats des Régions du Sud-ouest et du Nord-ouest, par Décision N°038/BOABC/ADM/03/17 du 31 mars 2017.

Nul ne peut contester au Bâtonnier, le pouvoir légal et discrétionnaire qu’il a, de créer un tel conclave auquel il conférerait des attributions consultatives, voire décisionnelles.

Dès lors, tout communiqué de presse qui tendrait à méconnaitre ou à remettre en cause les pouvoirs du Conseil de l’Ordre et du Bâtonnier, d’où qu’il vienne, constitue un manquement aux dispositions de la Loi organique et du Règlement Intérieur du Barreau, et devrait être considéré comme tel, c’est-à-dire réputé non écrit.

Le Secrétaire de l’Ordre qui a reçu mandat du Bâtonnier pour faire la présente mise au point, saisit cette occasion pour rappeler la détermination de ce dernier à continuer d’œuvrer sans relâche en vue de la normalisation des activités professionnelles des avocats dans les régions du Sud-ouest et du Nord-ouest, de même qu’en vue de la libération effective par les voies de droit des deux confrères détenus.

Aux fins d’examiner la situation qui prévaut, le Bâtonnier de l’Ordre vient de convoquer en urgence, pour le vendredi 21 avril 2017, une réunion extraordinaire du Conseil Consultatif des Anciens institué par sa Décision N° 020/BOA/04/15 du 27 avril 2015.

Fait à Yaoundé le 19 avril 2017

Le Secrétaire de l’Ordre