Actualités of Thursday, 19 November 2015

Source: cameroon-info.net

Le bilan du sénat deux ans après

Marcel Niat Njifenji, président de la Chambre haute Marcel Niat Njifenji, président de la Chambre haute

De 2013 à 2015, ce que l’on retiendrait du Sénat seraient les plaintes sourdes des sénateurs quant à la baisse de leurs émoluments qui sont quittés du montant de 1 300 000 FCFA à celui de 800 000 FCFA. Les émoluments font référence aux frais de carburant, de communication et autres. Une mesure qui aurait engendré des bouderies lors des discours du président Marcel Niat Njifenji, de moins en moins applaudi par ses compères.

«A la sortie d’une plénière, il s’est arrêté pour saluer tout le monde. Nous sommes restés dans la salle. Fatigué, il est parti», explique un sénateur bien introduit dans le secrétariat du Sénat, selon les lignes de journal Le Jour du jeudi 18 novembre 2015. Le président du sénat Marcel Niat Njifenji et son adjoint Michel Meva’a M’Eboutou, sont sur la ligne de mire des sénateurs mécontents.

Pour eux, ils ne peuvent pas appliquer une baisse des émoluments alors que le budget du Sénat reste le même à savoir, 15 milliards 200 millions de FCFA. Les sénateurs pensent qu’ils ne doivent pas se «rabaisser» au niveau des députés. De plus, à en croire le journal, le fait d’être sans siège fixe depuis l’expulsion de la Chambre Haute du Palais des Congrès de Yaoundé crée un vrai malaise au sein de ses membres.

Par ailleurs, d’après l’homme politique Simon pierre Atangana Nsoe, il faut «supprimer le Sénat», car «nous avons vu des sénateurs fortunés qui ont presque tous contribué à un certain moment à la déliquescence du pays, reclament salaires et avantages comme si le Sénat avait été créé pour élever davantage leur confort», ajoute-t-il.

Pour Edith Kah Walla, présidente du Cameroon People's Party (CPP), «le Sénat n’a rien apporté en plus, mais illustre plutôt le dysfonctionnement de notre pays», renchérit-elle dans les colonnes du journal. Anicet Ekane quant à lui, soutien que le Sénat ne «représente rien» du tout dans la vie politique du Cameroun. Pour lui, seul le souci du régime actuel de se conformer à la Constitution a provoqué la mise en place de la Chambre Haute du Parlement.