Nous avions abordé récemment dans un article la situation très tendue dans le village Matta où le chef est pris en chasse . Les populations sont surtout furieuses pour des choses qui n’auraient pas dû être et la tension ne baisse pas.
Le lanceur d’alertes Nzui Manto ajoute ces dernières heures que « le chef de Matta est en fuite, sa chefferie est scellée par la population qui l'accuse de traîtrise après sa visite d'excuses auprès du sultan des Bamoun ».
La même source garantit qu’en « fuite au village Mbougam chez sa majesté Ngnivam où il a demandé l'exil, le chef de Matta sa majesté Sahan Martin a dû sauver sa tête mise à pris par son propre peuple qui l'identifie désormais à un traître. Son crime ? Avoir demandé des excuses au roi des Bamoun appelant ce dernier "mon père" ».
Plus de précisions dans cet article ci-dessous placé, anciennement publié par la rédaction qui explique tout aux internautes.
Tikar : le roi Bamoun fait chasser le chef du village Matta dont la maison a été aussi brûlée
Il ne l’a pas fait directement mais c’est un rapprochement – visiblement défendu – entre lui et chef du village qui a été le malheur de ce dernier.
Il y a des choses avec lesquelles on ne badine pas dans les chefferies traditionnelles. Le respect des us et coutumes ou encore de la dignité tient beaucoup à cœur aux garants de la tradition qui sont prêts à tout à la maintenir vivante que jamais.
Actuellement, il y a une forte tension à Magba, commune du Cameroun située dans le département du Noun (Région de l'Ouest).
Le lanceur d’alertes Nzui Manto écrit sur les réseaux sociaux : « Tension à Magba, Tikar. Le chef du village Matta chassé de son village par son peuple, sa maison brûlée. Parce qu'il était allé demander les excuses au roi des Bamoun ».
Les Tikar sont une population d'Afrique centrale établie au centre du pays, dans la région du centre où vivent également les Bafia et à l'Ouest les Bamoum, proches d'eux par leurs ancêtres communs, leurs structures sociales voisines et leurs langues.
En réalité, « les populations de Matta estiment que leur chef les a trahis ». Les observateurs pensent la même chose : « Ce peuple a raison c’est une trahison, un aveu de faiblesse de soumission lorsqu’on pense que c’est plutôt lui la victime dans l’histoire donc devrait plutôt attendre les excuses de son fils », lance un citoyen.
Un autre compatriote ajoute que « parlons peu parlons vrai, le chef des Bamoun actuel se prend pour le grand zomloa des zomloa de l'Ouest alors que son défunt père n'est pas comme ça, son défunt père était très rassembleur, et ce qui est grave est que ces sujets l'encouragent dans ce genre de comportement ».