Actualités of Thursday, 6 March 2025

Source: www.camerounweb.com

Le chercheur pris pour Boko Haram et brûlé vif : le sous-préfet donne un ultimatum

Une fosse commune Une fosse commune

À Souledé-Roua, dans la région de l'extrême-nord, un chercheur et 2 autres personnes, accusés d'être de la secte islamiste Boko Haram, ont été brûlés vifs. Le chercheur s'appelle Frédéric Mounsi, il s'était rendu dans le coin pour ses activités professionnelles.

Ainsi que les faits nous ont été racontés, le chercheur était à bord d'une moto quand il a été pris pour cible en compagnie d'autres passagers, tous accusés par des villageois d'être des membres de Boko Haram. Les 3 hommes seront alors battus et mourront sous des pneus enflammés.

Dans la localité, les villageois vivent dans la psychose à cause de Boko Haram et sont donc sur le qui-vive. Ils ne se sont rendus compte que plus tard de l'innocence de leurs victimes.

Le sous-préfet de la zone est formel. Il dit que si on ne vient pas chercher les corps du Dr Bello et du chercheur Mounsi, il sera obligé de les enterrer dans une fosse commune.

En fait, rappelle N’zui Manto, dans le cadre des recherches de sa thèse, le chercheur Frédéric Mounsi en fonction au Minres, plus précisément à l'IRGM (Institut de la recherche géologique et minière), s'est rendu accompagné du Dr Bello à Souledé-Roua.

Ils s'étaient attachés les services d'un guide et celui-ci à bord de sa moto devait les conduire à bon port. La population locale s'en est pris à eux, les accusant d'être les membres de Boko Haram.

Selon le témoignage d’un proche, « nous avons contacté le sous-préfet, il dit que si demain personne ne se manifeste, ils vont enterrer les corps dans une fosse commune ».