Actualités of Tuesday, 17 October 2023

Source: www.camerounweb.com

Le ciel s’assombrit : nouvelle menace sur le pouvoir de Biya, la colère est perceptible

Fame Ndongo, haut cadre du RDPC et ministre  et Paul Biya Fame Ndongo, haut cadre du RDPC et ministre et Paul Biya

Au Cameroun, la crise dans le secteur de l'éducation continue de s'aggraver, touchant désormais l'enseignement supérieur. Le principal syndicat des enseignants des universités d'État du pays a annoncé une grève illimitée à compter du lundi 16 octobre 2023. Le mécontentement des enseignants de l'enseignement supérieur est principalement dû aux retards de versements d'une prime spéciale qui leur est due.
Après avoir touché le primaire et le secondaire, les revendications des enseignants se propagent à l'enseignement supérieur. Le principal syndicat des enseignants des universités d'État lance un appel à la grève illimitée à compter de ce lundi. Leur mobilisation vise à améliorer leurs conditions de travail.
La grève affecte les 11 universités publiques réparties dans les dix régions du Cameroun. Le syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) est à l'origine de ce mouvement et exige du gouvernement le paiement immédiat de la troisième tranche de la prime spéciale de modernisation de la recherche pour l'année 2023. Cette prime, établie en 2009 après des négociations acharnées entre les enseignants et le gouvernement, vise à soutenir et à valoriser la recherche au sein des universités camerounaises.

Le Synes dénonce les retards de paiement de cette prime, notant que certains enseignants l'ont reçue à temps, tandis que d'autres attendent toujours sans explication. Le syndicat avait précédemment négocié un accord avec le gouvernement pour un paiement avant le 15 octobre, mais il affirme que seulement 30 % des enseignants ont reçu la prime sur un effectif d'environ 6 000 enseignants actifs dans les universités d'État.

En plus du paiement immédiat de la prime, les enseignants demandent des clarifications sur l'état de la dette académique et appellent à l'établissement d'un calendrier de paiement à court terme. Alors que de nombreuses universités ont récemment repris leurs cours pour la nouvelle année académique, cette nouvelle grève pourrait entraîner leur fermeture inopinée. La crise éducative au Cameroun semble loin d'être résolue, mettant en péril l'avenir de nombreuses générations d'étudiants.