Dans une tribune publiée sur les réseaux sociaux, l'influenceur Steve Fah a dénoncé la violence verbale dont il fait l'objet après avoir critiqué l'état délabré du bâtiment de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Accusé et harcelé par « la milice cybernétique » proche de Samuel Eto'o, il défend son droit de regard citoyen et appelle à un débat républicain, loin des dérives intimidantes.
Harcelé et vilipendé par « la milice cybernétique » d’Eto’o, Steve Fah s’interroge et s’explique
« Qu'ai-je dit de mal, chers partisans de Samuel Eto'o ?
…Quand j’ai fait remarquer que l’ancien bâtiment de la Fecafoot est vétuste et que, depuis que Samuel Eto’o est là, même une couche de peinture n’a pas été appliquée, ce n’était ni une insulte ni une attaque. C’était un constat évident. Et je sais que mes propos ont poussé certains à aller visiter ce chantier, comme pour montrer que, s’ils n’ont pas rénové l’ancien bâtiment, c’est parce qu’ils construisent un nouveau siège.
C’est bien, mais en attendant que ce nouveau bâtiment soit achevé, la Fecafoot fonctionne encore dans l’ancien. Et ce bâtiment doit être au moins entretenu. Il représente l’image de notre football, de notre grand 9 et, par extension, celle du Cameroun. Il est inconcevable qu’une institution aussi importante fonctionne dans un cadre aussi délabré. Pourquoi le simple fait de dire que la peinture n’a pas été refaite déclenche une avalanche d’insultes ?
Je ne critique pas pour détruire, je critique pour améliorer. Nous sommes Camerounais, nous voulons que notre pays change, et le changement commence par les petites choses. Moi, si on me confie la gestion de n’importe quelle institution, la première chose que je ferai, c’est assurer la propreté et l’esthétique des lieux. Parce que l’état extérieur reflète souvent l’état intérieur. Un bâtiment délabré n’inspire pas un travail bien organisé à l’intérieur.
Alors, à ceux qui m’insultent juste parce que j’ai fait une observation logique, je pose une question : pourquoi répondre par la violence verbale à un constat aussi simple ? Surtout venant de quelqu’un qui a soutenu le projet de Samuel Eto’o dès le départ ?
La Fecafoot ne concerne pas une famille, ce n’est pas une affaire privée. C’est une institution du peuple camerounais, qui fonctionne avec l’argent du peuple camerounais. Nous avons donc le droit de critiquer sa gestion, avec respect et objectivité.
Critiquer n’est pas insulter. Nous devons apprendre à accepter les avis contraires sans tomber dans l’agressivité. Ce pays nous appartient à tous, et chacun de nous a le droit de vouloir un meilleur Cameroun.
Restons dans un débat respectueux. Le Cameroun mérite mieux. » écrit l’influenceur engagé sur sa page Facebook