Actualités of Tuesday, 1 November 2016

Source: cameroon-info.net

Le colloque scientifique sur Chantal Biya s’ouvre ce mardi

Chantal Biya, première dame du Cameroun Chantal Biya, première dame du Cameroun

Le colloque scientifique sur les œuvres de la Première Dame s’ouvre ce mardi 1er novembre à l’Université de Yaoundé II à Soa. L’annonce de cette rencontre scientifique a fait jaser, et de nombreux observateurs ont prêté aux organisateurs une action de campagne politique. Ceci alors que la prochaine élection présidentielle aura lieu en 2018.

Interrogé sur le sujet par nos confrères de la CRTV, la radio nationale, le Pr Adolphe Minkoa She, président du comité scientifique de ce colloque a tenu à lever toute équivoque. Il explique ici la genèse d’un colloque scientifique sur Chantal Biya dont la paternité est jusqu’ici restée floue.

«Au commencement il y a une association qui s’appelle l’observatoire du patrimoine qui a l’idée d’organiser à l’Université de Yaoundé II un colloque sur le thème que je viens d’énoncer. Il demande une autorisation à monsieur le Recteur de l’Université de Yaoundé qui répond favorablement. Le Professeur que je suis est choisi comme président du comité scientifique. Nous nous mettons au travail pour donner corps à ce colloque et notamment pour que celui-ci prenne véritablement un tournant scientifique. Et compte tenu de la délicatesse du thème et de la personnalité objet de ce colloque, les rapports sont inversés de telle sorte que ce n’est plus l’Université qui appuie simplement l’observatoire national du patrimoine, c’est l’Université qui se saisi de cette thématique pour organiser le colloque», dit-il.

Pour ceux qui parlent de récupération, «d’abord, on dit beaucoup de contre-vérités parce qu’ils ont l’habitude de citer comme initiateur de ce projet quelqu’un qui n’a jamais approché l’Université de Yaoundé II et que nous ne connaissons même pas. J’ai entendu parler d’un doctorant à l’Université de Yaoundé I. Parfois on dit un doctorant, parfois c’est un chargé de cours. Nous ne le connaissons pas. L’institution qui nous a saisis c’est l’Observatoire national du patrimoine. Et le nom que j’ai entendu dans les médias n’a rien à voir avec cette institution», explique le Pr Adolphe Minkoa She.

«Nous avons voulu nous saisir entièrement de cet évènement parce que, comme je l’ai dit, le thème est délicat, mais surtout le thème est intéressant. Par ailleurs, ce sont les enseignants de l’Université de Yaoundé II essentiellement qui ont été pressentis comme intervenants. Le comité scientifique dont j’assure la présidence étant d’ailleurs exclusivement constitué d’enseignants de l’Université de Yaoundé II. L’observatoire national du patrimoine est le partenaire technique. Il n’y a aucun calcul politicien. Sinon je vais ce calcul politicien tous les jours, puisque je participe et je contribue à l’organisation des colloques tout le temps ici à l’Université de Yaoundé II. La Première Dame est prise ici comme objet d’étude scientifique. À partir de ce moment, je n’ai aucune honte à dire que j’assume cela. Parce que je fais mon travail universitaire en parlant de la Première Dame du Cameroun, objet d’étude scientifique», martèle l’enseignant d’Université.

Sur l’objectif du colloque, il se veut également clair: «Nous avons voulu nous saisir d’une problématique toute simple. Nous constatons qu’il y a un personnage, la Première Dame du Cameroun, qui se mobilise sur le plan social comme un acteur majeur des politiques sociales, un acteur majeur sur le plan de la défense et la promotion des droits fondamentaux. Alors on se pose une question simple. Cette Première Dame au Cameroun, elle n’a pas un statut constitutionnel en tant que tel. Mais elle se déploie de manière absolument remarquable. Et nous voulons nous poser la question de savoir si cette montée en puissance n’est pas de nature aujourd’hui à justifier éventuellement une sorte de métamorphose institutionnelle de la Première Dame. Est-ce que la Première Dame, qui occupe aujourd’hui un rôle quasi officiel, est-ce que dans la perspective de l’amélioration, de la modernisation de nos institutions publiques par exemple, il ne pourrait pas être question aujourd’hui d’envisager de donner à la Première Dame un statut officiel sur le Plan institutionnel».

À propos de distinction ? «Pour le moment, il s’agit simplement d’organiser un colloque sur le thème que j’ai indiqué plus haut. La collation du titre de Dotor Honoris Causa à la Première Dame c’est une autre question. Autrement dit, une procédure distincte. La question est effectivement envisagée, mais la collation du grade de Dotor Honoris Causa se fait selon une procédure qui est prévue par un arrêté du 23 décembre 1999».