Actualités of Thursday, 2 February 2023

Source: www.camerounweb.com

' Le corps de Martinez Zogo, n'existe pas' ; les confidences d'Albert Dzongang

A ces chefs de la Lekie, je fais allégeance play videoA ces chefs de la Lekie, je fais allégeance

Alors qui sont devenus objet de moquerie après leur revirement spectaculaire, les chefs de la Lekié qui avaient effectué des rites traditionnels au lieu où la dépouille de Martinez Zogo a été découverte reçoivent les honneurs de Albert Dzongang. Le cadre du MRC salue leur bravoure et déplore l’inaction des autres chefs traditionnels quand leurs fils sont en danger. Il donne son cas et celui de Maurice Kamto. Dzongang n’a pas digéré le silence des chefs de l’Ouest durant leur détention à la prison centrale de Kondengui.

« A ces chefs de la Lekie, je fais allégeance. Je me mets à genoux. Enfin on a trouvé au Cameroun des chefs qui savent à quoi ils servent. Ils sont les guides et les protecteurs de leurs populations. Si les chefs du Sud-Ouest et Nord-Ouest s'était levés une seule fois pour dire au pouvoir, "faisons la paix, que font nos parents en prison?", on n'en serait pas là. Quand on m'a arrêté avec Maurice Kamto, on nous a gardé presque un an. Vous avez entendu qu'un chef de l'Ouest est venu nous voir ? "Ils ont bu leur champagne en disant :" ils cherchaient quoi? Nous on est la on est tranquille. Le gouvernement est bon », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à Jean Bruno Tagne sur Naja Tv.

Albert Dzongang en spécialiste des rites traditionnels africains, estime que l’esprit de Martinez Zogo hantera les commanditaires et les auteurs de son assassinat.

« Le corps de Martinez Zogo, n'existe pas. Il a été mutilé. C'est son esprit qui va aller habiter la-bas (Mvomeka'a), qui va les hanter tous les jours », a-t-il précisé.

Concernant le revirement, il estime que les chefs de la Lekié se sont moqués du ministre qui les a contraints à faire de telles déclarations. En effet selon le militant du MRC, rien ne saurait arrêter l’effet des paroles déjà prononcées par les chefs traditionnels au lieu où la dépouille de Martniez Zogo fut découverte.

« Quand tu vas au marché tu pètes après avoir mangé du gibier et tu fuis, l'odeur reste là où tu as pété. Ces chefs ont pété et quel que soit ce qu'on va dire après le fusil sous leur tempe, ça n'a pas de valeur », a-t-il lancé.