Quelques heures après la convocation du corps électoral par le président Paul Biya, des leaders politiques se sont prononcés sur le sujet et leurs attentes.
Olivier Bilé, candidat de l’Ufp : Voici donc venu le moment de la compétition
Le sentiment qui m’anime est celui de beaucoup de nos concitoyens qui attendaient cette annonce-là. Il y a d’abord une première remarque qui est celle liée au respect de la norme républicaine et de la norme constitutionnelle de notre pays. Je dis aussi que c’est un double moment pour les acteurs politiques de se mettre davantage en ordre de bataille.
Le 24 octobre 2017, nous étions parmi les tous premiers candidats à avoir fait notre déclaration de candidature à l’élection présidentielle, avec à la fois, une lettre officielle adressée aux Camerounais. La deuxième chose que nous avons proposée aux Camerounais était le programme de gouvernement qui tient en 130 propositions. Voici donc venu le moment de la compétition, voici donc venu le moment où il va falloir que les candidats soumettent leurs candidatures à l’organe en charge de les examiner. Nous espérons que les médias vont saisir cette opération dans le sens de nos arènes médiatiques. Nous sommes arrivés à moment crucial de la vie du pays. Il va falloir peut-être que les médias se surpassent et soient en mesure de nous proposer des questions au bout desquelles le grand oral des candidats pourra être réalisé.
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Cabral Libii, candidat du parti « Univers » : Mener à bout la dynamique de changement
Le 07 octobre 2018, les Camerounais inscrits sur les listes électorales sont appelés à choisir le président de la République. Je continuerai pendant les trois mois qui viennent, à vous exposer notre offre politique, portée par le « parti Univers » qui m’a accordé son investiture depuis février dernier. Chers compatriotes, dès cet instant, je sollicite vos suffrages et demande votre aide. Je ne compte que sur vous pour me mener à l’aboutissement de notre dynamique de changement.
Alain Fogué Tedom, trésorier du Mrc :Gare aux fraudes sauvages
Monsieur Biya a attendu la dernière minute pour convoquer le corps électoral. On y est. Nous travaillons depuis des années pour cette élection. On espère seulement que des fraudes sauvages et barbares qui ont caractérisé les dernières élections législatives ne soient plus de mise, et que ceux qui sont chargés d’administrer les élections le fassent en toute impartialité.
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Akere Muna, candidat du Fpd : L’opportunité du changement est à notre portée
J’accueille cette nouvelle sans surprise, vu que nous sommes dans les délais prévus par la loi. Nous sommes donc préparés et déterminés. Aujourd’hui se confirme une chose. L’opportunité du changement est à notre portée. Les Camerounais se trouvent dans l’obligation de la saisir. Ensemble, nous y parviendrons. Je dois quand-même avouer que ma sérénité se trouve perturbée par les nouvelles qui nous parviennent des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Une situation de quasiguerre s’y installe devant nos yeux depuis plus d’un an. Notre détermination se trouve donc redoublée, par ce que je suis confiant qu’en choisissant une politique de dialogue inclusif, dans l’amour et l’esprit de la réconciliation, nous verrons naître la nouvelle République. Ces élections nous donnent l’occasion de sauver des vies, de sauver notre pays et de faire renaitre l’espoir. Le bulletin de vote doit être la seule balle à tirer pour gagner la seule guerre qui vaille, celle pour le coeur des Camerounais.
Jean Robert Wafo, responsable de l’information au SDF : Notre candidat est prêt
Le SDF prend acte de ce décret portant convocation du corps électoral le 07 octobre prochain. La légalité a certes été respectée mais, il y’a lieu de dénoncer cette politique par embuscade qui veut que le président de la République, qui sera probablement candidat à sa propre succession, soit, contrairement à ses concurrents, le détenteur exclusif de la date précise de la convocation du corps électoral. Cette prérogative vicieuse qui participe de la dérive monarchique n’honore nullement la compétition électorale dès le départ. Dans des pays qui se respectent, la date de la convocation du corps électoral est connue au minimum 12 mois à l’avance. L'info claire et nette .
Aux Etats-Unis par exemple, l’élection présidentielle a lieu tous les quatre ans et à une date précise à savoir le deuxième mardi du mois de novembre. Pour le reste, le candidat Joshua Osih qui est en pleine tournée auprès de nos compatriotes de la diaspora, après l’avoir entamée à l’intérieur du pays, avait déjà prévu cette embuscade perpétuelle du président sortant, puisqu’il en a tenu compte dans son calendrier de campagne. Notre champion sera de retour bien avant la date limite de dépôt des candidatures prévue le 19 juillet prochain.
Joshua Osih qui maîtrise bien les pratiques électorales en vigueur dans notre pays et qui s’est mis au travail dès son investiture par le SDF en février dernier, est suffisamment outillé et cuirassé pour affronter cette bataille qui s’annonce rude. Sa machine de campagne qui est depuis suffisamment rodée, se mettra définitivement en route dès ce jour (hier, Ndlr) pour la victoire finale. Pour le reste, vous n’allez pas me demander la stratégie qui sera mise en branle, pour la simple raison que, pour qu’une stratégie soit efficace, elle se doit d’être discrète. Vous ne perdez rien à attendre.