Alors que certains Camerounais spéculent sur la mort du Président Paul Biya, le débat politique dans le pays demeure au point mort. Dans une récente déclaration, Jean Crépin Nyamsi, observateur de la scène politique camerounaise, fustige l’inaction des leaders politiques camerounais en comparaison avec le Sénégal, où une coalition électorale se prépare activement pour les prochaines échéances.

« Pendant que le Sénégal lance une coalition pour les élections à venir, au Cameroun, nos leaders politiques sont muets et certains Camerounais attendent juste la mort du Président Paul Biya », a déclaré Jean Crépin Nyamsi. Il interroge l’impact réel que pourrait avoir l’annonce officielle de la mort du Chef de l’État sur le quotidien des Camerounais. Pour lui, cette annonce ne résoudrait en rien les problèmes actuels du pays.

« Chers compatriotes, acceptons que l’on confirme la mort du Chef de l’État, quel sera l’impact positif de cette nouvelle sur le peuple? Le comportement malsain de l’opposition n’aidera pas pour une alternance au Cameroun. Un peuple qui connaît tout n’a pas besoin des conseils », a-t-il ajouté.
En 2025, les Camerounais seront aux urnes pour élire leur nouveau président. En visite au Cameroun, le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a lancé un appel aux autorités camerounaises. Alors que le pays s’apprête à se rendre aux urnes en 2025, l’émissaire onusien plaide pour une élection présidentielle inclusive et ouverte.

Pour Volker Türk, ce scrutin constitue « une occasion clé pour renforcer l’inclusion politique et faciliter la participation de toutes les composantes de la société, notamment les jeunes, les femmes, les populations des zones touchées par des conflits, les personnes déplacées internes et les personnes vivant avec un handicap ». « Et ce, afin de garantir la libre expression des opinions politiques de tous et de toutes », a-t-il lancé.

Il assure que ce processus électoral sera également l’occasion de s’assurer que l’espace civique est protégé pour permettre des discussions et des débats vigoureux sur les moyens de relever les défis ensemble. Au sein de la classe politique, l’opposition et la société civile ne cessent d’appeler à la tenue d’une élection libre et transparente.

Alors que le Cameroun se prépare pour les élections présidentielles de 2025, les appels à l’inclusion et à la transparence se multiplient. Jean Crépin Nyamsi souligne l’importance de l’action politique et de la mobilisation des leaders pour résoudre les problèmes actuels du pays, plutôt que de spéculer sur la mort du Président Paul Biya.