Actualités of Tuesday, 3 January 2017

Source: cameroon-info.net

Le discours de Biya diversement apprécié à Bamenda

Discours de Paul Biya le 31 décembre 2016 Discours de Paul Biya le 31 décembre 2016

«Le Cameroun est un et indivisible (…). Par le fait d’un groupe de manifestants extrémistes, manipulés et instrumentalisés, des Camerounais ont perdu la vie. Des bâtiments publics et privés ont été détruits. Les symboles les plus sacrés de notre Nation ont été profanés. Que l’on se comprenne bien. Il n’est pas interdit d’exprimer des préoccupations dans la République. En revanche, rien de grand ne peut se construire dans la surenchère verbale, la violence de rue et le défi à l’autorité…», a martelé Paul Biya, lors de son traditionnel discours à la Nation, le 31 décembre 2016.

C’était en effet en réponse aux appels au fédéralisme et à la sécession, qui ont été la conséquence des manifestations, à l'origine portées par les avocats et les enseignants.

D’après La Nouvelle Expression du 3 janvier 2017, le discours de Paul Biya a suscité des réactions divergentes au sein de la population du Nord-Ouest. Pour certains Camerounais vivants à Bamenda, le message du Président Paul Biya au sujet des Régions anglophones est porteur «d’espoir». Il a «bien parlé». Et pour d’autres c’est une grande déception.

«Je n’espère rien de ce discours. Il n’a rien dit sur les jeunes qui ont été tués… Il n’a rien dit au sujet du retour des élèves anglophones à l’école. Que les élèves anglophones retournent à l’école ou pas, il ne s’en soucie pas, que les écoles rouvrent ou pas, ce n’est pas son problème…», note le jeune Ambe Cletus, originaire de Bamenda. Pour lui, le Président de la République n’a proposé aucune solution aux problèmes qui se posent dans la partie anglophone du pays.

Le Chef de l’État n’a pas ménagé les manifestants qui se sont soulevés dans la partie anglophone du pays. Il les a qualifiés d’«extrémistes, manipulés et instrumentalisés». Tama Wango, cet autre natif de Bamenda dans la Région du Nord-Ouest, est d’avis que le Chef de l’État «n’a pas toujours compris pourquoi les anglophones manifestent. C’est de la provocation!», s’exclame-t-il.