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Actualités of Monday, 8 July 2024

Source: www.camerounweb.com

Le divorce entre la CEDEAO et l’Alliance des États du Sahel acté

Le divorce entre la CEDEAO et l’AES n’est pas une surprise totale. Le divorce entre la CEDEAO et l’AES n’est pas une surprise totale.

Lors du premier sommet de l’Alliance des États du Sahel (AES) tenu à Niamey, le général Abdourahamane Tiani a officiellement annoncé la rupture entre la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’AES. Cette déclaration marque un tournant significatif pour le Niger, le Mali et le Burkina Faso, qui se désolidarisent de l’organisation régionale.

« Nos peuples ont irrévocablement tourné le dos à la CEDEAO », a proclamé le général Tiani en ouverture du sommet. Devant ses homologues, il a appelé à faire de l’AES une « alternative à tout regroupement régional factice en construisant une communauté souveraine des peuples, éloignée de la mainmise des puissances étrangères ». Cette déclaration souligne la volonté des dirigeants de ces trois nations de prendre leurs distances par rapport à une CEDEAO perçue comme instrumentalisée par des intérêts étrangers, notamment français.

Le divorce entre la CEDEAO et l’AES n’est pas une surprise totale. En janvier, les trois pays avaient déjà annoncé leur intention de quitter l’organisation, dénonçant son manque d’efficacité et son alignement sur les intérêts de l’ex-puissance coloniale française. Depuis leurs coups d’État respectifs, les gouvernements militaires du Niger, du Mali et du Burkina Faso ont multiplié les actions pour marquer leur rupture avec la France et la CEDEAO.


L’AES, créée en septembre 2023, se positionne comme une réponse aux défis sécuritaires et aux violences terroristes récurrentes que rencontrent ses membres. Selon le général Tiani, « l’AES constitue le seul regroupement sous-régional efficient dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, la CEDEAO ayant brillé par son déficit d’implication dans cette lutte ».

Ce sommet inaugural de l’AES, qui a vu la participation des présidents du Niger, du Burkina Faso et du Mali, représente une étape cruciale dans la consolidation de cette nouvelle alliance. L’objectif de l’AES est de promouvoir une coopération renforcée entre ses membres pour faire face aux défis sécuritaires et socio-économiques communs.