Comme une traînée de poudre, la rumeur sur un éventuel retour de Jean-Jacques Ekindi au sein du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) s’est répandue le dimanche 18 décembre 2016.
Et quand, le président du Mouvement Progressiste (MP), parti opposition, a convoqué la presse à son domicile au quartier Deido-Plage à Douala en fin de matinée lundi 19 décembre, l’on espérait une confirmation ou un démenti de cette rumeur. Mais, Jean-Jacques Ekindi qui a démissionné du parti de la flamme ardente en 1991 n’a pas évoqué cette histoire que son entourage présente comme un ragot.
«C’est faux. Mais, nous allons vous avouer que les dignitaires du RDPC sont en train de mettre une pression terrible pour qu’effectivement il retourne dans le RDPC. Il s’agit d’une manœuvre calculée. Je ne vais pas dévoiler les dessous. Mais, retenez que pour le président Ekindi, il n’est même pas, ce retour», confie à Cameroon-Info.Net un proche collaborateur du leader de MP.
Pendant son point de presse face aux hommes et femmes des médias, l’ancien ponte du RDPC a donné son opinion au sujet des revendications anglophones qui dominent l’actualité politique et sociale au Cameroun depuis deux mois. Comme les autres membres de l’opposition politique, Jean-Jacques Ekindi a condamné les affrontements meurtriers enregistrés dans les chefs-lieux des Régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Il a aussi condamné les manifestants qui ont incendié le drapeau national.
«Nos frères soldats qui meurent à Bakassi et à l’Extrême-Nord, ils meurent pour le drapeau, pour nous protéger. Donc, il est inadmissible de voir certains de nos frères brûler ce drapeau», a insisté l’ancien Député avant de déclarer son opposition au fédéralisme ou au sécessionnisme réclamé par certains compatriotes de la partie anglophone du Cameroun.
«Le fédéralisme n’est pas une potion magique. Il ne suffira pas que le Cameroun décide de créer un État fédéral pour que tous ses problèmes disparaissent du jour au lendemain. Donc, il ne faut surtout pas faire d’amalgame en considérant que dès lors qu’on parle d’État fédéral, on a résolu les problèmes. Ceux qui se réclament de l’Anglophonie sont-ils prêts à reconnaître l’existence et l'urgence des problèmes qui se trouvent dans d'autres communautés ?».
Pour conclure, Jean-Jacques exhorte «toutes les parties à la paix et au dialogue pour préserver nos populations et notre pays. La paix ne peut durer si elle n’est pas consolidée par le droit et la justice».