Ni John Fru Ndi vit des moments difficiles. En l’espace d’une semaine, son chauffeur a été attaqué, sa sœur kidnappée et son domicile incendié. Si l’attaque du chauffeur de Fru Ndi est attribuée à l’armée, les autres actes sont imputés aux combattants séparatistes qui opèrent dans les régions anglophones.
LIRE AUSSI: La révolution est désormais inévitable selon Cabral LIBII [Extrait]
Mercredi, des hommes armés ont enlevé la sœur cadette du leader du SDF chez elle à Baba II (Nord-Ouest). Ils se sont ensuite dirigés au domicile de John Fru Ndi. N’ayant trouvé personne ils y ont mis du feu.
Interrogé par RFI, Benjamin Achu Fru Ndi, le fils du Chairman du SDF raconte : « Ils se trouvaient dans le village depuis une semaine, à harceler la population pour de l’argent et à intimider les habitants. Donc nous sommes allés les rencontrer samedi dernier le 13 octobre. Par la suite, les sécessionnistes ont fait circuler une note disant que nous avions appelé l’armée pour qu’ils les éliminent. Ils ont utilisé ce prétexte pour enlever ma tante », raconte Benjamin Fru Ndi.
LIRE AUSSI: Contentieux électoral: le discours de Kamto qui rentrera dans l'histoire
Il affirme être rentré en contact avec sa tante dans la journée de jeudi. Mais les ravisseurs n’ont pas demandé de rançon, du moins à ce moment-là. Pour le SDF, les séparatistes accusent John Fru Ndi de traitrise parce qu’il ne soutient pas la partition du Cameroun. Sa décision de participer à l’élection présidentielle semble avoir exacerbé la colère des sécessionnistes.