Cinq étudiants, dont trois Camerounais et deux étrangers (un tchadien et un centrafricain) ont récemment été exclus de l’École Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) de Yaoundé. Selon le conseil de discipline de cette école tenue le 21 juillet 2016, ils ont été reconnus coupables de tricherie au cours de l’examen de passage en deuxième année qui s’est déroulé du 12 au 14 juillet dernier.
Selon Mutations qui rapporte les faits dans son édition du 25 juillet 2016, Abas Mohamadou Ousmanou, le fils du milliardaire de Ngaoundéré, Alhadji Abbo, figure parmi les exclus. Ce dernier a été «surpris le 12 juillet en cours, en train de consulter des documents en rapport avec l’épreuve de tronc commun d’organisation administrative et politique de l’État, dans son téléphone portable. Pourtant, la consigne générale interdit l’usage de tout document ou appareil pendant les épreuves», confie une source interne au journal.
En réponse à une demande d’explication qui lui a été servie par le conseil de discipline de l’ENAM, le mis en cause affirme sous procès-verbal: «Ayant pratiquement fini de composer, j’ai sorti mon téléphone pour regarder l’heure. C’est à ce moment que la surveillante m’a demandé de le lui remettre. Je vous prie de bien vouloir m’excuser pour ce geste qui laisse croire à une violation des consignes de l’examen. Cela ne se reproduira plus jamais», se défend Abas Mohamadou Ousmanou.
Le conseil de discipline de l’ENAM a été sans pitié pour lui. Son exclusion pour tricherie a été prononcée, sous réserve de l’avis du Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, tutelle de cette école, qui pourra valider ou invalider cette décision. Tout comme celle de l’exclusion pour le même motif des quatre autres élèves.
Mahamat Dahiyé Abdoulkarim de nationalité camerounaise et Djibersou Da’Aye Yoma de nationalité tchadienne, tous deux élèves à la section «Impôts» sont accusé d’avoir dissimulé dans leurs poches le 13 juillet, des documents interdits au cours de l’épreuve d’audit et de contrôle des services fiscaux. La même accusation a été portée à l’endroit des élèves Veyet Raymond Fondzenyuy et son camarade d’origine centrafricaine Tekili Zaket Paul Emery, également pensionnaires de la division des «Impôts». Ils ont été pris la main dans le sac le 14 juillet dernier par l’équipe conduite par le Directeur des affaires académiques en possession de documents non autorisés.