Depuis peu, sur la toile, il se dit qu’un jeune physicien camerounais aurait rejoint les rangs de l’Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace américaine (Nasa). Son profil a été dressé sur plusieurs pages Facebook et sur plusieurs sites web. Il y est dit qu’il serait le deuxième camerounais après le Dr. Ernest Simo, à rejoindre la Nasa.
…Et bien, sur le sujet il est difficile de trouver quoique ce soit en dehors de ces articles qui disent essentiellement la même chose « il est depuis peu à la Nasa » ; sans aucune précisions sur la date ou même la période exacte de son recrutement, ni même sur les fonctions qu’il y occupe.
Même son profil Linkedin n’en dit rien. Les dernières informations qu’il y a introduites sont les suivantes : « Depuis juillet 2017, il est chercheur invité à l’American Physical Society et ses divisions de la physique des plasmas (DPP) et de Physique informatique (DCOMP). »
Afin de vérifier cette information selon laquelle il travaille désormais à la NASA, nous nous sommes basés sur son profil de physicien, mais également sur les emplois qui pourrait lui correspondre dans cette organisation.
Puis nous avons effectué une recherche dans la base de données des employés de la NASA. Son profil correspond le mieux à celui des employés de la Division des sciences astrophysiques correspondants au code 660. Il n’y figure pas.
Nous avons également vérifié pour les employés de l’Héliophysique, du système solaire, des sciences de la terre ou encore de ceux de la Direction et du secrétariat ; il n’y figure pas non plus.
Le premier article qui annonce sa présence à la NASA depuis « quelques mois » est édité par un blog le 15 Décembre 2017. Pourtant, quelques jours auparavant (3 Novembre 2017) le Magazine de polytechnique de Turin, l’établissement dans lequel il a poursuivi des études de science nucléaire, après avoir obtenu son baccalauréat et une bourse de l’ambassade d’Italie, « Poliflash » le dit prêt à retourner à Turin. Le jeune homme, vient alors de terminer sa thèse (en Avril 2017) au département américain de l’énergie à San Diego, mais aussi de participer (le 24 Octobre) à la 59e édition de l’American Physical Society – Division of Plasma Physics, une réunion annuelle, où il est invité en tant que conférencier.
D’où vient donc le lien avec la NASA ?
Lors de nos recherches, nous avons retrouvé dans les archives numériques d’Havard et dans la base de données conjointe de la NASA et de l’Observatoire Astrophysique (Adsbeta), deux publications datant d’Octobre 2017 intitulées « Neural Network Based Models for fusion Application » et « Neural Network Computed Bootstrap Current for real time control in DIII-D » de la rencontre de la Division du Plasma d’Octobre 2017. Peut-être est-ce ce qui a mené certains à la conclusion qu’il travaillerait à la NASA.
En attendant que l’intéressé s’exprime sur le sujet, permettez-nous d’émettre une réserve.