La Camerounaise Dr. Vera Songwe a séduit Paul Biya. L'économiste de 54 ans, née en 1968 à Nairobi, est une dirigeante au sein d'institutions financières internationales.
Elle a œuvré notamment à la Banque mondiale, puis la Société financière internationale. Ancienne secrétaire exécutive de la Commission Économique pour l'Afrique, elle est pressentie dans le prochain gouvernement de Paul Biya.
On se rappelle qu'en 2013, le magazine Forbes la classe parmi les « 20 jeunes femmes les plus puissantes d'Afrique ».
En 2019, Vera Songwe a été reçu par le premier ministre camerounais Dion Ngute. Au coeur des échanges, la création accrue d'emplois.
Sa visite a l'époque marquait alors son premier contact avec Etoudi. C'est là qu'elle a séduit Paul Biya par sa clairvoyance des choses et par l'originalité des débats. Elle parlait déjà d'économie numérique et de digitalisation.
Pour Vera Songwe, le Cameroun occupe une place capitale dans la sous région et donc doit accélérer ce processus en intégrant assez de jeunes à la politique numérique.
Tensions à la CEA : les dessous de la démission de Vera Songwe
Matt Hancock avait en effet été filmé par des caméras de sécurité
Selon des sources crédibles, la secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique n’aurait pas supporté les critiques formulées à son endroit suite à son soutien pour la nomination du Britannique Matt Hancock.
Vera Songwe n’est plus la secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA). La Camerounaise a présenté sa démission le 21 août dernier, au cours d’une réunion virtuelle. Selon l‘organisation onusienne qui a rendu publique cette information, l’économiste n’a ni expliqué les motifs de sa démission et ni indiqué sa prochaine destination.
Pour plusieurs analystes, cette démission n’est pas anodine. Tout serait en effet parti du soutien de Vera Songwe à la nomination du Britannique Matt Hancock au poste de représentant spécial chargé de l’innovation financière et du changement climatique auprès de la CEA.
Après cette nomination, plusieurs indignés qui trouvaient scandaleux de nommer l’ancien secrétaire d’état britannique à la santé et aux soins sociaux à ce poste avaient alors lancé une pétition.
Les 62 signataires ne comprenaient pas comment ce membre du gouvernement britannique qui avait été contraint à la démission au sein du gouvernement britannique quelques mois plus tôt, parce qu’accusé d’hypocrisie, pouvait être nommé à ce poste.
Matt Hancock avait en effet été filmé par des caméras de sécurité dans son bureau en train de violer les règles gouvernementales de distanciation liées à la pandémie de Covid-19, en serrant dans ses bras, une assistante avec qui il entretenait une liaison.
Après quatre jours de polémique, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Gu- terres, avait mis fin au mandat de l’ancien ministre britannique, désavouant ainsi son adjoint, Vera Songwe.
C’est depuis le 13 avril 2017, que Vera Songwe a été nommé au poste de secrétaire exécutive de la CEA par le secrétaire général l’ONU. La Camerounaise remplaçait à ce poste, le Bissau-Guinéen Carlos Lopes, démissionnaire depuis le 31 octobre 2016. Vera Songwe avait été choisie parmi 77 candidats.
L’économiste camerounaise, âgée à l’époque de 42 ans avait quitté alors le groupe de la Banque mondiale qui l’employait depuis 1998. Avant sa nomination aux Nations unies, elle occupait depuis 2015 le poste de représentante-résidente de la Société financière internationale (SFI), la filiale de la Banque mondiale spécialisée dans le financement du secteur privé.
Avant la SH, Vera Songwe, qui a, pendant au moins deux ans, figuré dans le classement des 100 leaders africains de demain, publié annuellement par l’Institut Choiseul, a assuré entre 2011 et 2015 les fonctions de directrice des opérations de la Banque mondiale pour des pays de l’Afrique de l’Ouest tels que le Sénégal, le Cap Vert, la Gambie, la Guinée Bissau et la Mauritanie.
...pressentie pour remplacer Louis Paul Motaze
La camerounaise Dr. Vera Songwe a présenté le 21 août dernier au cours d'une réunion virtuelle, sa démission de ses fonctions au sein de la CEA et de l'ONU.
Réunion au cours de laquelle elle n'a pas donné les motifs de sa démission. Or il faut une très bonne raison pour démissionner d'un poste aussi prestigieux que celui de Secrétaire exécutif de la Commission Économique pour l'Afrique des Nations Unies.
Dans un contexte camerounais où l'heure est à l'attente permanente d'un éventuel remaniement gouvernemental, le Dr. VERA SONGWE aurait-elle été approchée pour un poste ministériel ?
C'est une sérieuse possibilité. Et une raison valable pour démissionner du poste de Secrétaire exécutif de la CEA.
En 2013, le magazine Forbes la classait parmi les « 20 jeunes femmes les plus puissantes d'Afrique. Son profil et son parcours plaide pour concourir à n'importe quel poste dans le domaine de la finance.
Donc même si l'hypothèse d'une promesse de poste ministériel ne s'avèrerait pas juste, c'est certain qu'elle saura rebondir ailleurs.
De nationalité camerounaise, elle est fille de médecin, et a effectué sa scolarité au sein du Our Ladies of Lourdes College, dans la banlieue de Bamenda. Elle poursuit ensuite en Belgique en économie mathématique à l’université catholique de Louvain-la-Neuve, où elle obtient un doctorat. Puis elle se rend ensuite aux États-Unis, et, Elle est titulaire d'un bachelor degree des arts en économie et en sciences politiques de l'Université du Michigan. Puis obtient un poste de professeur invité à l’université de Californie du Sud, tout en travaillant à la Banque de La réserve fédérale de Minneapolis.
Songwe est titulaire d'un doctorat en économie mathématique du Centre de recherche opérationnelle et d'économétrie, d'une maîtrise ès arts en droit et économie et d'un diplôme d'études approfondies en sciences économiques et politiques de l'Université Catholique de Louvain en Belgique.
Elle entre à la Banque mondiale en 1998 en tant que jeune cadre dans la Région Asie de l’Est et Pacifique. En 2007, elle devient conseillère de la nouvelle directrice générale de l’institution, Ngozi Okonjo-Iweala (Ancienne Ministre Nigerianne des affaires Étrangères, puis des finances, aujourd'hui Directrice Générale de L'organisation Mondiale du Commerce). Puis en 2011, elle est nommée directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Mauritanie. En 2016, elle prend de nouvelles responsabilités avec la direction du bureau Afrique de l'Ouest et Afrique centrale (soit 23 pays) de la Société financière internationale, une filiale de la Banque mondiale chargée du privé.
Le 3 aout 2017, elle prend les fonctions de secrétaire exécutive de la Commission Économique pour l'Afrique (CEA) des Nations-Unies, faisant d'elle, la première femme a occuper ce poste depuis la création de cette institution. Durant la crise liée à la pandémie de Covid-19, elle s'affirme en 2021 comme une des principales voix en faveur de l'accès des Africains aux vaccins.