Ce n’est pas courant. Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) habitué à défendre ses membres ou des journalistes et employés de médias non syndiqués fait un rappel à l’ordre. Dans un communiqué publié le jeudi 28 juillet 2016, son président, Denis Nkwebo, s’adresse aux responsables du journal «L’Indépendant Infos», auteur d’articles dans lesquels il est écrit que les boissons produites par les Brasseries du Cameroun contiendraient du formol.
«Le top management des Brasseries du Cameroun a attiré l’attention du Syndicat National des Journalistes du Cameroun sur un dossier publié par le journal L’Indépendant Infos, en son édition n°13, du 19 juillet 2016, jugé diffamatoire à l’encontre de cette société brassicole. Sans préjudice de la suite que les instances dirigeantes du SNJC accorderont à la complainte en question, je note que le dossier de nos confrères de L’Indépendant Infos est entièrement à charge contre la SABC. Nulle part dans la série de textes il n’est fait mention de la réponse éventuellement apportée par l’entreprise aux allégations d’une extrême gravité».
Denis Nkwebo dénonce «une violation des principes d’équilibre et du croisement des sources» et recommande «vivement» aux confrères de L’Indépendant Info «soit de retirer leur info s’ils ne sont pas en mesure d’en apporter la preuve, soit de recueillir en urgence, pour publication, la réaction des responsables de la Sociétété Anonyme des Brasseries du Cameroun, pour éviter à toutes les parties, une suite judiciaire embarrassante».
Il se félicite de la retenue des Brasseries du Cameroun et encourage la direction de l’entreprise «à user de son droit de réponse pour obtenir rectification des informations publiées par L’Indépendant infos». Le président du SNJC en profite pour rappeler aux journalistes et travailleurs des médias, la nécessité d’observer les règles éthiques et professionnelles «seuls moyens de renforcer le SNJC dans leur défense et leur protection». Car, ajoute le leader syndical, «les publications embarrassantes qui s'écartent des règles de l'art jettent un discrédit sur notre corporation et fragilisent notre lutte».