Merzak Bedjaoui a rencontré la presse le 13 mai 2016. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que le chef de la mission diplomatique d’Algérie au Cameroun n’est pas du tout content du compte rendu qui a été fait à ce sujet par Le Jour.
Dans son édition du 17 mai, le journal d’Haman Mana rapportait que le diplomate algérien, dans son échange, avait démontré comment la France, ancienne puissance coloniale, met tout en œuvre pour maintenir le continent, en particulier l’Algérie, sous son joug colonial. «Ça n’a jamais été simple. L’Algérie n’a pas besoin de ce pays (la France, NDLR); c’est ce pays qui a besoin de l’Algérie», disait Merzak Bedjaoui.
Déçu par le traitement de cette actualité, il a adressé un droit de réponse publié le 24 mai dans les colonnes du journal. «L’objectif de notre rencontre avec votre organe de presse dans le cadre du club des Journalistes Politiques, le 13 mai 2016, était de vous communiquer un certain nombre d’informations sur l’état de la relation bilatérale entre l’Algérie et le Cameroun, pour mieux asseoir une coopération économique exemplaire entre nos deux pays, corriger des informations erronées, diffamatoires quelquefois, et récurrentes, publiées sur l’Algérie, sur ses responsables, sur son économie et sur son rôle au Maghreb et dans le Sahel», précise-t-il dès l’entame du document.
Merzak regrette par la suite le compte rendu proposé par Le Jour. «Indubitablement, ce qui vous a intéressé dans cet exercice, c’était de privilégier la polémique forcement stérile, pour mieux entretenir un état des lieux que vous souhaitez assombrir pour je ne sais quel dessein inavoué», note-t-il.
Or, souligne le diplomate, «l’idée de cette rencontre, très mal retranscrite d’ailleurs, avec des digressions douteuses qui n’appartiennent qu’à vous, était de vous éclairer sur des sujets qui vous ont interpellés et sur lesquels vous avez beaucoup écrit auparavant, s’agissant de mon pays, l’Algérie, et non de faire le procès de quiconque, encore moins par le biais d’un organe de presse», indique Bedjaoui qui mentionne également que Le Jour maîtrise l’art de la polémique.