La sanction d’un mois de suspension que le Conseil National de la Communication (CNC) a infligé à Roger Kiyek de Kiki est restée en travers de la gorge du journaliste de la station de radio Royal Fm émettant de Yaoundé. Invité de Radio Equinoxe mercredi matin, notre confrère a affirmé que sa sanction n’est pas venue du CNC, mais d’ailleurs.
«J’ai été auditionné pendant près de trois heures. La plupart des membres du Conseil n’étaient pas pour ma sanction, mais il y a une autorité qui a insisté quand même qu’à titre symbolique qu’on me donne quelque chose». Face à ses juges, il s’était défendu des accusations portées contre lui contre l’administrateur civil principal Martial Valery Zang. Celui-ci s’est plaint de la «diffusion de déclarations non justifiées, de nature à porter atteinte à son intégrité morale».
Roger Kiyek De Kiki a expliqué qu’il avait recadré des auditeurs dont les commentaires dans son programme consacré à la revue des Unes des journaux auraient pu être tendancieux. Il a aussi indiqué avoir suggéré un droit de réponse à ceux qui se seraient sentis égratignés injustement. Le présentateur du programme «On refait l’Actu» critique des sanctions «à tête chercheuse» au CNC. Selon lui, «il y a quand même des connexions entre des parents, de proches parents et les personnes qui vont vous accuser, des connexions entre les responsables de l’instance et des personnes externes».
Les émissions de la radio Royal Fm qui sont incriminées ont été diffusées des 10 et 12 mai 2016. Un avertissement a été infligé au Directeur Général de Royal Fm. Roger Kiyek se voit reprocher des «fautes constitutives d’atteintes à l’éthique et à la déontologie professionnelle en matière de communication sociale».