Un peu plus de 2,5 milliards de FCFA. C’est la somme déboursée par l’État du Cameroun pour le payement du loyer de l’Université de Maroua (UMA), créée le 9 août 2008. Dans son numéro du 18 août 2016, L’Œil du Sahel révèle que le loyer de cette jeune Université d’État s’élève à 358 millions de FCFA par an, soient un peu moins de 30 millions tous les mois.
Dans cet argent, note le journal, «rien que pour le campus du Collège de l’Espoir où sont regroupées la majorité des salles des cours des facultés, l’université paye 100 millions de FCFA à l’homme d’affaire Issa Balarabé, propriétaire de ces bâtiments». Une poche de dépense exorbitante qui plombe même le fonctionnement de l’UMA.
Longtemps annoncé et repoussé, le déménagement de l’Ecole Normale Supérieure sur le nouveau site à Kongola devrait avoir lieu avant la prochaine rentrée académique. Un responsable de l’établissement pense que «si l’ENS s’installe sur son site propre à Kongola, nos charges de loyer vont être réduites. Ainsi, l’université pourra un peu respirer en réalisant d’autres projets».
Des nouvelles rassurantes ont été données par le recteur le 5 août lors de la 15e session du conseil d’administration de l’UMA. «Selon le Recteur, Pr Edward Oben Ako, les travaux sont quasiment terminés. Et une chose est sûre, l’ENS va regagner son site avant la prochaine rentrée académique. Pour anticiper sur ce programme, le Directeur de l’ENS, Pr Saibou Issa, a adressé une note à ses collaborateurs dans laquelle il leur demande de préparer le déménagement, car précise-t-il, le chantier de Kongola sera livré au plus tard le 30 septembre 2016», lit-on.
Une étape nécessaire si l’UMA veut sortir la tête de l’eau. Dans ce sens, L’Œil du Sahel rappelle que le déménagement de l’ENS sur son site propre est depuis quelques années un caillou dans la chaussure de l’administration de l’UMA, confrontée à l’insuffisance des ressources financières du fait de la création de l’Institut des Mines et des Industries Pétrolières (IMIP) de Kaélé, et d’autres établissements. Notamment la faculté des Lettres et Sciences humaines, la faculté des Sciences, la faculté des Sciences économiques et de Gestion, et la faculté des Sciences juridiques et Politiques.