Politique of Wednesday, 2 September 2015

Source: cameroon-info.net

Le maire d’Efoulan accusé d’avoir détourné plus de 209.088.000 de FCFA

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Seule l’intervention du préfet du département de la Mvila, Victor Marcel Ngangué, a permis d’éviter le boycott par certains conseillers municipaux de la dernière session ordinaire du conseil municipal de la commune d’Efoulan, consacrée au vote et adoption du compte administratif du maire et du compte de gestion du receveur municipal de l’exercice 2014.

Ces derniers entendaient manifester leur ras-le-bol face à la mauvaise gestion du maire Abolo Biwolé depuis son arrivée à la tête de la commune d’Efoulan située à 30 km de la ville d’Ebolowa sur la route de Lolodort, dans la région du Sud Cameroun.

209.088.000 Fcfa, c’est le montant total des détournements imputés au chef de l’exécutif communal depuis deux ans d’après les conseillers frondeurs mentionnés par le quotidien privé Mutations dans sa parution de ce mercredi 02 septembre 2015.

Mais les conseillers mécontents ne se sont pas arrêtés en si bon chemin. Face au préfet de la Mvila, ils ont également dénoncé d’autres actes relevant de la mal gouvernance et de la délinquance financière dont se serait rendu coupable le maire Abolo Biwolé à savoir : l’opacité dans la gestion des centimes additionnels et de la Redevance forestière annuelle (Rfa), les faits de corruption, de faux et usage de faux, la gestion de marchés publics fictifs pour un montant de 150 millions Fcfa. Pour enfoncer davantage le clou dans la plaie, ils ont dénoncé la liberté du maire alors que ce dernier, d’après eux, a été condamné à une sentence de « 15 ans d’emprisonnement pendant qu’il était directeur au Ministère des sports et de l’éducation physique (Minsep)».

Face à ce chapelet d’accusation qui a rendu le préfet mal à l’aide lors de son séjour à Efoulan vendredi dernier, le journal Mutations mentionne dans ses colonnes que « Le principal artificier de cette «manœuvre» de «déstabilisation» du maire à en croire toutes nos sources, est un conseiller municipal. Il serait soutenu par d’autres conseillers issus de l’ancienne équipe de la mairie et des personnes étrangères à la commune tapies dans l’ombre. »

Selon le préfet Victor Marcel Ngangué cité par Mutations, l’absence de toute communication entre l’exécutif communal et son organe délibérant serait à l’origine de ce malaise qui sévit de part et d’autres au sein de la commune d’Efoulan ; car en effet, l’un des conseilleurs détracteur du maire est lui-même accusé d’usurper les fonctions d’officiers d’Etat-civil dans son village où il occupe également la fonction de chef traditionnel.

« Le linge sale se lave en famille. Toutefois, j’invite les conseillers d’Efoulan à plus de retenue. Et au maire, à changer la méthode de management pour éviter les coups bas. Il doit surtout accepter la critique, la positiver dans un esprit de pardon et de tolérance », a préconisé le chef de terre dans le quotidien Mutations.

Quant au principal concerné, il a déclaré dans les colonnes du journal «J’ai une personnalité à défendre. Ce n’est pas à Efoulan que je vais venir ternir mon image. J’ai toujours milité pour l’orthodoxie, mais à Efoulan, on est plus accroché aux intrigues qu’aux questions de gouvernance».

En attendant que tout rentre dans l’ordre dans cette commune de la région du Sud, le quotidien se poursuit dans une atmosphère délétère, au grand dam des populations et usagers.