Actualités of Tuesday, 14 November 2017

Source: journalducameroun.com

Le message de Me Harissou à Paul Biya après sa libération

Me Harissou a été relaxé par le Tribunal militaire il y a 14 jours Me Harissou a été relaxé par le Tribunal militaire il y a 14 jours

Au lendemain de sa libération, l’avocat s’est dit soulagé, après «trois ans de calvaire et d’humiliation».

Ce lundi 13 novembre, Me Abdoulaye Harissou a passé sa première journée de liberté depuis trois ans. L’avocat a été libéré de la prison de Kondengui où il était incarcéré dimanche soir, soit quatorze jours après la décision de justice qui ordonnait sa remise en liberté.

Celui qui était le notaire de Marafa Hamidou Yaya, lui aussi incarcéré pour détournement de fonds publics, avait été condamné à trois ans de prison. Il lui était reproché de ne pas avoir dénoncé une tentative présumée de coup d’Etat, préparée depuis la Centrafrique.

Abdoulaye Harissou s’est exprimé sur les antennes de Rfi ce lundi, estimant avoir passé trois ans en prison injustement. « Je suis très, très heureux, je suis très soulagé. J’ai passé trois ans de ma vie détenu pour rien : trois années de calvaire, trois années d’humiliation par les responsables de la prison. Même ma famille qui venait pour m’apporter des repas était tout le temps malmenée, humiliée. (…) Ce n’est pas facile à oublier », a-t-il confié.

Pour lui, sa condamnation est la conséquence de ses liens avec Marafa Hamidou Yaya, l’ancien Secrétaire général de la Présidence de la République, qui purge une peine de 25 ans de prison. « J’ai le sentiment, je suis même convaincu, que j’ai payé le fait que je suis un ami très proche de M. Marafa, qui a tous les déboires que vous connaissez avec l’Etat du Cameroun.

Ceux qui voulaient faire des règlements de compte politiques à M. Marafa s’en sont pris à moi et je me suis retrouvé comme ça injustement trois ans détenu », a-t-il expliqué.

Pendant ce temps, son coaccusé Aboubakar Siddiki, lui, purge une peine de 25 ans de prison ferme infligée par le Tribunal militaire de Yaoundé, qui l’a déclaré coupable d’« hostilité contre la patrie ».

Les trois autres personnes impliquées dans l’affaire, à savoir les journalistes Rodrigue Tonguè, Baba Wame et Felix Ebolé Bola, ont été déclarés non coupables.