Le nombre requis pour combler le déficit d’enseignants dans les trois régions septentrionales du Cameroun avant la rentrée scolaire 2018/2019, dont le coup d’envoi est prévu le 3 septembre 2018, s’élève à 6000 enseignants, a-t-on appris mercredi de sources officielles.
Ces statistiques publiées ce jour ressortent du dernier pointage des différentes délégations régionales du ministère des Enseignements secondaires (MINESEC) du septentrion que sont les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord et du Nord.
A moins de deux semaines des carillons de la rentrée, la situation est jugée « préoccupante » pour dans ces régions dont le déficit d’enseignants décrié ne concerne que les établissements scolaires secondaires publics.
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D’après les sources concordantes, en plus de ce déficit, « plusieurs enseignants affectés dans cette partie du pays n’honorent pas leurs engagements professionnels, car une foi la prise de service effectuée, ils disparaissent laissant des élèves à leur propre sort ».
Une situation qui amène souvent des responsables d’établissements publics à s’appuyer sur les associations des parents d’élèves, obligés d’engager des enseignants « bénévoles » pour assurer les enseignements à leurs enfants.
Des enseignants généralement « peu outillés et peu qualifiés » pour dispenser des enseignements.
Conséquence, la « baisse de niveau » est inéluctable, d’autant que pour s’en sortir, les chefs d’établissements sont obligés d’amasser des élèves dans une salle de classe, provocant des effectifs pléthoriques.
Sur la base du classement des meilleurs établissements scolaires dressé par l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC) et dont le principal critère est le taux de réussite aux examens, les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-nord et du Nord figurent généralement au bas du classement.