Emile Onambélé Zibi, patriarche du Département du Mfoundi, taxe le directeur de publication du journal L’Epervier de mensonge et le traîne au tribunal. Léopold Clovis Noudjio est accusé d’avoir attribué la paternité du mémorandum du Mfoundi publié dans la presse depuis quelques jours au président du Tonnerre Kalara Club de Yaoundé. Invité de l’émission Politude (Poste national de la CRTV) le 8 octobre 2016, il a formellement contesté les propos du patron de L’Épervier qui disait avoir reçu de ses mains le 9 septembre 2016 la «lettre ouverte» adressée à Paul Biya.
«Il est cité au tribunal. Les résultats seront connus de tout le monde. On ne dit plus des choses gratuitement dans ce pays. Nous sommes dans un État de droit. Il y a d’ailleurs un droit de réponse qui va paraître dans son journal et il est cité au tribunal. Je lui ai donné ce document au nom de qui ? Il ne savait même pas que la lettre circulait déjà. Une lettre qui n’est pas signée… Même si elle avait été signée je l’aurais visée… encore qu’il aurait fallu une analyse graphologique pour authentifier la signature. Une lettre qui n’est pas signée… C’est un chiffon ! Pour nous, c’est un chiffon», a réagi Onambélé Zibi.
Il explique que «certaines idées dedans sont les nôtres». Selon lui, des personnes ont été chargées de concevoir une lettre en collectant les idées qui permettraient de la rédiger. Il nie avoir rédigé ou supervisé la rédaction de la lettre brandie dans les médias. Une lettre mal rédigée à son goût. «Il était à ce niveau. Vous savez, ce n’est pas parce qu’on a eu une agrégation. Quand on a fait une bonne troisième on peut écrire le français. Donc nous ne nous reconnaissons pas là avec des fautes et tout ce qu’il y a dedans. Ce n’est pas nous ! Si on l’avait rédigée, je vous assure qu’on l’aurait déjà connu. Surtout que nous n’avons pas connu cette voie-là pour parler au chef de l’État».
Emile Onambélé Zibi déclare qu’il voulait réserver la primeur des doléances des ressortissants du Mfoundi au Chef de l’État. Et, lui et les autres savent comment l’atteindre par courrier à n’importe quel moment. Rien à voir donc selon lui avec la lettre ouverte qu’on lui attribue. «On nous a trahis. Ce n’est pas la première fois qu’on nous trahit», s’indigne-t-il.