La crise s'envenime au quotidien Mutations.
Malgré son relooking dévoilé le 09 janvier 2017, date de son retour en kiosque après les vacances de Noel, le quotidien Mutations continue de traverser une grave crise économique marquée par des accumulations d’arriérés de salaire sur 30 mois, soit 2 ans 6 mois.
A cette crise économique, est venu s’ajouter un différend entre certains employés et Protais Ayangma Amang, Président du Conseil d’administration de South Média Corporation (SMC), société éditrice du quotidien Mutations.
L’affaire a été portée devant le tribunal de première instance d’Ekounou à Yaoundé. La première audience a eu lieu ce mardi 14 février 2017 à midi. Le procès a été renvoyé le mardi 21 février 2017. Ci-dessous, un texte que Félix Cyriaque Ebolé Bola, chroniqueur à Mutations et porte-parole des plaignants, a partagé sur les réseaux sociaux pour expliquer les raisons de ce procès peu ordinaire dans les milieux de la presse.
« Chers tous, le procès contre Protais Ayangma, «président-directeur général» de la South Media Corporation (SMC), programmé ce 14 février 2017, a été renvoyé au 21 prochain devant le juge de référé d’heure à heure du tribunal de 1er instance d’Ekounou, pour production de la réplique par la défense. Un collectif d’employés de Mutations, que je conduis, a en effet porté plainte contre M. Ayangma pour les faits suivants:
- Depuis le 7 janvier 2017, Protais Ayangma s’est autoproclamé PDG de la société
- Depuis le 7 janvier 2017, il a aussi créé un nouvel organigramme et nommé des proches dont un cuisinier de profession, désormais secrétaire général et homme à tout faire
- Mutations est un titre de la South Media Corporation (SMC), une société anonyme avec conseil d’administration dont la dernière session s’est tenue le 24 février 2011
- La dernière session de l’assemblée générale a eu lieu le 28 décembre 2001
- Ayangma, dont le mandat de 2 ans a expiré, continue de poser des actes de gestion dont nous demandons l’annulation pure et simple
- Plusieurs employés accusent plus de 30 mois d’arriérés de salaire
- Les actes d’Ayangma constituent un flagrant délit d’accaparement de l’entreprise
- Nous demandons au tribunal de nommer un mandataire (notaire), avec pour mission de faire convoquer une assemblée générale assortie d’un conseil d’administration, qui devraient, notamment, d’urgence résoudre l’épineuse question du paiement desdits salaires»