Pancartes en mains, plus de 15 personnels licenciés constitués en délégués du personnel et membres du Syndicat Départemental des travailleurs des communes du Wouri ont entamé une grève depuis ce matin à l’hôtel de Ville de Bonanjo.
Dès 6h ce jour à l’hôtel de ville de Bonanjo, les délégués du personnel licenciés à la suite de la grève du 10 avril dernier à la communauté urbaine de Douala sont revenus à la charge. Accompagnés de leurs enfants dans cette grève, ces délégués du personnel licenciés en avril 2017 réclament leur réintégration, leur salaire depuis la date du licenciement en plus de l’assurance maladie à laquelle ils estiment avoir droit.
«La zone est quadrillée par les forces de maintien de l’ordre et la police municipale pour éviter des débordements. La grève a eu lieu en deux phases. D’abord devant l’esplanade de l’hôtel de ville et ensuite devant l’immeuble Bouchard», apprend-on dans un reportage de Radio Balafon émettant depuis Douala.
Selon ce média, ces délégués du personnel revendiquent leurs revenus pour la scolarisation de leurs enfants. Parmi ces enfants, Anatole âgé de 8 ans est sur les lieux avec un bras cassé. Ce dernier espère recouvrer la santé. Seulement faute de moyens depuis le licenciement de son père et après son accident, son traitement est précaire.
Parmi les grévistes, se retrouve également un retraité de la Communauté Urbaine de Douala. Il réclame sa maison de fonction de laquelle il avait été expulsé après les incidents du 10 avril 2017. Ladite maison a été détruite par les agents de la police municipale.
Ce retraité rappelle justement que ses «documents personnels et ceux de sa famille ont été détruits pendant cette démolition» une destruction pour laquelle il demande un dédommagement.
Le Délégué du Gouvernement le Dr Fritz Ntone Ntone au sujet de ce retraité s’était exprimé au cours de la réunion de création de la mutuelle du personnel de la CUD quelques jours après la grève. Il précisait justement que «ce retraité avait demandé une clémence pour continuer à occuper cette maison de fonction en attendant qu’il termine la construction de sa propre maison».
Seulement, depuis des années, «il peinait à libérer cette concession malgré sa mise en retraite. Et contre toute attente, il s’est retrouvé parmi les grévistes du 10 avril 2017». N’étant plus personnel de la Communauté Urbaine de Douala, il a donc été expulsé manu militari.
Pour l’heure, indique Radio Balafon, le mouvement d’humeur se poursuit à l’hôtel de ville de Bonanjo. Les délégués du personnel expliquent qu’ils poursuivront leur grève tant qu’ils ne seront pas reçus par une autorité de la ville.