Une dizaine d’employés a récemment pris d’assaut l’entrée principale de la structure en charge de la fabrication des manuels scolaires et didactiques à Yaoundé. La forte présence des forces de maintien de l’ordre n’a pas pu empêcher à ce personnel d’exprimer leur mécontentement et leur ras-le-bol. En effet, après leur expulsion abusive et massive pour avoir réclamé 12 mois d’arriérés de salaire, ils ont adressé une lettre au ministre du Travail, Grégoire Owona. Dans celle-ci, ils accusent l’ancien ministre et Président du Conseil d’Administration de la structure du détournement de 600 millions FCFA, peut-on lire dans le quotidien Le Messager du mardi 31 octobre 2017.
D’après eux, ladite somme représente les loyers payés par le ministre des Finances au CEPER, soit 24 millions FCFA par an, des loyers payés à Express Print service évalués à 300 millions par an FCFA, et des loyers payés par d’autres sociétés et particuliers, de l’exploitation des machines de l’imprimerie. Au vu de ce qui précède, c’est avec détermination que les manifestants revendiquent le départ manu militari du PCA de cette institution. « Charles Etoundi doit libérer immédiatement le CEPER… Où est passé l’argent du CEPER ?... Votre mandat a expiré depuis le 16 septembre 2016… Nous demandons la tenue de l’Assemblée générale… », tels sont les textes lisibles sur les pancartes des manifestants.
Pour sa part, l’indexé rejette en bloc toutes les accusations portées contre lui et trouve plutôt en elle une sorte de complot commanditées par des personnes tapies dans l’ombre, indique le journal. « Les gens sont fatigués de me voir et décident de me salir pour me casser en vue de contrôler le gros intérêt qu’il y a dans le manuel scolaire », confie le PCA.
Il n’a d’ailleurs pas manqué de « menacer » les manifestants, question de les intimider. « Si vous remettez les pieds ici, vous allez me sentir. Je ne sais même pas qui les a recrutés au point de réclamer des choses qui n’existent pas », a-t-il scandé à l’endroit de ces derniers. Nonobstant cette froideur de la part du PCA de CEPER, ce personnel entend poursuivre son mouvement d’humeur.