Sous la houlette du Syndicat national des personnels des établissements de santé du Cameroun (CAP/Santé), «une grève illimitée» est organisée dès ce jour dans les hôpitaux publics, révèle Le Messager du lundi 5 septembre 2016. Les principaux hôpitaux concernés sont: l’hôpital gynéco obstétrique de Yaoundé, l’hôpital Jamot, le Centre hospitalier universitaire, l’hôpital Laquintinie de Douala ou encore l’hôpital régional d’Ebolowa.
«Ce mouvement d’humeur concerne tous les personnels du corps de la santé en services dans ces formations sanitaires», précise Sylvain Nga Owona, président du CAP/Santé. En effet, les syndicalistes rappellent que, depuis juin 2015, le mot d’ordre de la grève a déjà été levé 16 fois. Mais, les motifs sont restés les mêmes. Aussi, au rang des revendications, le corps de la santé pointe «la distribution discriminatoire des primes et quoteparts dans les hôpitaux publics, de même qu’au niveau de la prise en charge du personnel malade, c’est à dire de la famille nucléaire des personnels de santé», souligne le journal. En plus de cela, le personnel des hôpitaux, qui donne des soins, n’est pas pris en charge quand il est malade.
À cela se greffe le fait que dans les hôpitaux dits de première catégorie, en 2014, le chef de l’État a fait une augmentation de 5% du salaire dont ils n’ont pas bénéficié. Et pour toutes ces revendications, Cap/Santé dit avoir eu des discussions avec le Gouvernement. Malheureusement, à ce jour, aucune revendication n’est prise en compte. «La grève commence le lundi 5 septembre 2016. Nous attendons ce que l’État va nous donner. Si rien n’est fait, cela risque de se durcir de jour en jour», interpelle le président de CAP/Santé. Toutefois, rassure le président de ce syndicat, «nous allons assurer le service minimum parce que nous sommes d’abord là pour soigner, ce n’est pas une fermeture totale».