Hassana Tchiroma, qui se présente comme le président de l’Association de défense des droits des opprimés (Addo), appelle au dialogue.
«Toutefois, pour avoir violé le choix du peuple, le choix de Dieu, pour avoir opté pour des solutions périphériques découlant des motivations sous-jacentes en lieu et place de nos véritables problèmes, étant donné que la construction d’un État souverain implique entre autres préalables la volonté de vivre ensemble, il est urgent et opportun de nous asseoir autour de la table pour panser nos plaies, la sagesse le recommande vivement», écrit-il dans une longue tribune publiée sur Internet le 20 décembre 2016.
Il pense que le dialogue ne devrait pas être l’occasion de tout accepter ou concéder de part et d’autre.
Pour lui, point n’est besoin de retourner vers le passé. De revenir à l’époque du fédéralisme. «Toutefois, le meilleur enseignement facilement assimilable par tous étant celui qu’on témoigne à l’issue d’une épreuve, face aux remous sociaux qui interviennent de manière pérenne surtout dans la zone anglophone, l’intelligence invite la conscience à cerner dans les contours de la sagesse pour interpeller tous les acteurs politiques et la Société civile autour de la table, pour un dialogue inclusif débouchant à des solutions justes et durables, non de tirer sur le cordon ombilical pour favoriser le retour au fédéralisme préjudiciable à notre histoire commune».
Hassana Tchiroma fait le parallèle avec la situation dans le septentrion, sa zone géographique d’origine, qu’il dit délaissée par le pouvoir de Yaoundé.
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PAR HASSANA TCHIROMA, Président de l’Association pour la Défense des Droits des Opprimes (ADDO)
Chers concitoyens !
La partie anglophone de notre pays vient à nouveau d’être le théâtre d’une expédition punitive, en réponse aux revendications populaires somme toute légitimes.
Pour la énième fois, l’État vient d’être interpellé pour apporter de solutions salutaires au phénomène de la mal-gouvernance caractérisée par le mal-être, le mal vivre, le rejet de l’autre, les injustices criards dont les Camerounais, sont l’objet au quotidien.
Comme à l’accoutumée, par voie de mesures coercitives, là où la chicotte remplace la carotte, l’armée au détour de sa mission primordiale devient cette fois-ci le bourreau de la population à la faveur des viatiques et/ou promotion, dans un environnement hostile où la démocratie propice aux revendications populaires cède la place à la dictature, voire, à l’anarchie.
Émeute ou insurrection, le mobile est vite trouvé pour jeter le peuple en pâture, embusqué devant un rideau de fumée, sur le terrain mouvant des représailles.
Alors, en dépit de l’innocence, l’armée qui, au respect de son devoir repoussa les Boko Haram jusqu’à leur dernier retranchement au sacrifice de leur vie, rendant le sourire à la population de l’Extrême Nord, mène la population de Bamenda en bateau pour le conforter sur le banc abject du mutisme et de la résignation.
Si tant est que nous soyons issus d’un contrat de Société groupant des personnes qui sont convenues de mettre certains éléments en commun dans l’intention avouable de partager des bénéfices ou d’atteindre un but commun, la sagesse recommande qu’on prêtât une oreille attentive aux revendications de nos concitoyens, si ce n’est au peuple camerounais tout simplement.
Certes, la République Unie du Cameroun est le résultat d’un mécanisme institutionnel conçu de commun accord par voie référendaire pour nous réconcilier avec notre histoire qui nous divise, nous fragilise, permettant à tous et à chacun de surmonter autant nos différences que nos indifférences pour nous lever comme un seul homme et regarder dans une seule et même direction soit.
La remise en cause de cette construction collective selon les résolutions de Foumban, implique qu’on cernât dans les contours d’un dialogue conséquent, mieux cohérent au cours d’un forum du débat social tendant d’envisager des solutions adéquates au cas par cas, à la satisfaction de tous.
En 1991 déjà, à la faveur du saupoudrage, nous avons raté un tournant décisif de l’histoire en optant pour la tripartite en lieu et place de la conférence nationale souveraine revendiquée par le peuple.
L’histoire retiendra qu’elle s’est avérée de l’avis de la voix la plus autorisée je cite : ‘’sans objet’’ fin de citation.
Toutefois, pour avoir violé le choix du peuple, le choix de Dieu, pour avoir opté pour de solutions périphériques découlant à de motivation sous jacentes en lieu et place de nos véritables problèmes, étant donné que la construction d’un État souverain implique entre autres préalables la volonté de vivre ensemble, il est urgent et opportun de nous asseoir autour de la table pour panser nos plaies, la sagesse le recommande vivement.
Et non de s’asseoir sur notre derrière pour affirmer de manière péremptoire dans l’autoritarisme désuet que le fédéralisme est sans objet. Une façon de mettre de l’huile au feu, parce qu’il est de bon ton de rappeler que notre cohabitation résulte d’une volonté commune que nous souhaitons irrévocable.
Autrement, un four à l’intérieur duquel la température ne cesse de monter risque fatalement d’exploser si l’on ne songe pas à verrouiller les soupapes de sûreté.
À présent, on n’a pas besoin d’avoir reçu un don de prophétie ni de consulter les oracles pour se rendre à l’évidence que ni le Président AHIDJO ni le vice –Président JOHN NGU FONCHA ne ménagèrent aucun effort jadis, pour convenir sur de concessions objectives, de conclusions fiables pour unifier le Cameroun à l’orée de l’année 1972 à l’issue des résolutions consensuelles.
Certes, à l’ère du renouveau national, la corruption, le détournement de la fortune publique, l’impunité, la compromission, le chantage, l’inertie sont autant de concepts à géométrie variable qui se rangent en bataille pour contrarier tous les fondements d’éthique et se tiennent de très près sur la liste des vices immoraux, immondes, pour s’ériger en un système de Gouvernance et mettre à l’étroit le peuple prétendument souverain, perclus de naïveté, en marge du piédestal, engouffré tout simplement à l’étau infernal de la docilité, voire la résignation.
Toutefois, le meilleur enseignement facilement assimilable par tous étant celui qu’on témoigne à l’issue d’une épreuve, face aux remous sociaux qui interviennent de manière pérenne surtout dans la zone anglophone, l’intelligence invite la conscience à cerner dans les contours de la sagesse pour interpeller tous les acteurs politiques et la Société civile autour de la table, pour un dialogue inclusif débouchant à des solutions justes et durables, non de tirer sur le cordon ombilical pour favoriser le retour au fédéralisme préjudiciable à notre histoire commune.
En outre, il n’est pas superflu de dénoncer à haute et intelligible voix pour s’indigner par rapport à la posture dictatoriale, bref, l’attitude malicieuse et non moins narquoise par laquelle certains membres du Gouvernement et les cadres du RDPC se manifestent de temps en temps pour envisager des solutions approximatives comme panacée aux revendications populaires qui, elles, restent et demeurent entières.
À présent, nous assistons impuissants dans une gaieté factice, à l’infantilisation de nos chefs traditionnels, gardiens patentés de notre Civilisation ancestrale.
Militants intéressés acquis à la cause du RDPC, ils se dressent contre les militants de l’opposition dans leur contrée respective, si on ne les met pas tout simplement en mission de sensibilisation selon l’Agenda caché du RDPC, alors qu’ils ont le devoir sacré, si ce n’est pas l’obligation de gérer sous leur autorité, la population de confessions religieuses et de chapelles politiques différentes.
Ce qui ne se passe nulle part ailleurs, même chez les Pygmés dans la région de l’Est.
Il faut tenir pour préoccupant
À titre d’investissement public dans le Septentrion depuis 34 ans de règne du renouveau national, on compte :
Le monument du cinquantenaire de la jeunesse à Ngaoundéré dans la région de l’Adamaoua
• L’inauguration de l’Avenue MOUSSA YAYA à Garoua, dans la région du Nord
• Les obsèques pompeuses de feu Gouverneur OUSMAN MEY à Kousseri dans l’Extrême Nord sous le regard complaisant, complice, et le silence ahurissant des Élites politiques du Septentrion.
Il faut tenir pour évident : il y a de silence éloquent qui pèse de tout le poids de l’enfer. Pour autant, on ne doit pas proscrire de revers de la main les problèmes sociaux du Septentrion par la nomination des mémorandistes au gouvernement de la République.
Pour mémoire : le peuple du septentrion étoffe-t-il une argumentation imprenable à qui de droit’’ à travers le mémorandum pour les problèmes sociaux ?
Dans les méandres de la politique et dans un mépris ostensible, le pouvoir public invite les mémorandistes à violer la barrière de l’ignominie exécrable et de la trahison pour se conforter autour de la mangeoire, ravalant toute fierté, alors que la situation empire dans la rubrique d’infrastructures sanitaire, scolaire, routière décriées jadis de manière récurrente par les mémorandistes qui rivalisent d’entourloupettes à l’endroit du prince, laissant ce peuple naïf à son triste sort.
À présent, pour peu que l’observateur averti viole la barrière du contraste sur le terrain de la tolérance et de l’humilité, il s’interroge pour comprendre.
Au jour d’aujourd’hui la diaspora s’entend les étudiants camerounais (notamment les ressortissants du Sud) à la conquête du savoir à travers le monde.
Alors que la bourse scolaire s’obtient à partir du simple Baccalauréat, les fils du Septentrion sont absents partout, même au Maghreb en raison de l’exclusion qu’ils sont l’objet dans l’octroi de la bourse.
Les cérémonies de fin d’année dans les Ambassades de Paris, Londres, Italie, Canada, Afrique du Sud, Maroc, Tunisie, etc. le témoignent à suffisance.
Une Université à Sangmélima à la frontière du Cameroun-Congo à deux pas
de Yaoundé et Douala, deux métropoles dotées d’innombrables Universités d’État et de grandes écoles professionnalisantes, c’est juste.
Le financement provenant de deux chefs d’État pour la promotion des fans Béti disséminés çà et là à la frontière Cameroun-Congo, cela frise au tribalisme d’État, en fêlant la conscience éplorée du peuple meurtri sur le champ fertile de la polémique.
En revanche, quand on prône la méritocratie dans le contexte désolant où certaines régions ne bénéficient pas des avantages inhérents aux bienfaits de ce vecteur de connaissances, qui plus est, une région qui accusa jadis un grand retard dans l’enseignement conventionnel prétendument illicite dit ‘’Boko Haram’’ en raison de l’obscurantisme exacerbé découlant de l’incompréhension, mieux, la mauvaise interprétation du Coran qui invite qu’on aille jusqu’en Chine pour acquérir des connaissances. Il y a là sujet à préoccupation.
Un programme politique prônant la santé pour tous à l’horizon 2000 fut une
vision avant-gardiste à l’actif du régime de renouveau.
Un hôpital général à Sangmélima sur une voie bitumée à 2 pas de Yaoundé et Douala qui se distinguent par la prolifération des infrastructures sanitaires de qualité, c’est juste.
Le Septentrion fort de ses potentialités démographiques (03 régions soit près de 50% de la population du Cameroun) situé à deux jours de Yaoundé par route et par voie de chemin de fer, dont les patients, ont recours à l’hôpital de Maïdougouri au Nigeria, ou à la pharmacie de fortune, en l’absence de vols réguliers entre le Grand Nord et le grand Sud parce qu’une flotte de 15 avions s’est volatilisée sans aucune explication aux contribuables. Il y a là, sujet à préoccupation.
Le Japon nous accompagne dans le chantier d’infrastructures scolaires.
Alors que le Grand Nord et l’Est accusent un grand retard dans le domaine de l’enseignement marais de la déliquescence des valeurs, nonobstant la bonne volonté de Mme la Ministre de l’Éducation de Base de l’époque, j’ai nommé Mme HAMAN ADAMA HALIMATOU, c’est 10 ans plus tard à la faveur de l’intervention discrète de l’Ambassadeur MASAKI KUNIEDA sur la gestion territoriale des écoles japonaises au Cameroun qu’on construit enfin 74 salles de classe dans l’Extrême Nord, 60 salles de classe au Nord (régions sensées être sous scolarisées), plus de 1200 salles de classe dans le grand Sud (à très fort taux de scolarisation), pour 0 salle de classe dans l’Adamaoua.
Certes, l’Est ne se porte pas mieux. Souffrez qu’on n’emprunte pas les larmes de notre cousin pour pleurer nos peines. Il y a là sujet à préoccupation.
Jadis, la Semry fit ses preuves dans la production (industrielle) du riz de
qualité pour satisfaire largement la consommation intérieure, puis, elle exportait vers le Nigeria, le Tchad et la RCA.
Aujourd’hui, elle se meurt, en raison des décaissements répétitifs et inopportuns opérés par des prédateurs invétérés, dilapidant la trésorerie de l’entreprise.
Dans le même temps, dans la région du Sud on opte pour une subvention à coût de milliards pour l’expérimentation de la culture du riz, du maïs et même le sorgho sensé une culture de la zone tropicale.
Au même moment, les tracteurs tropicalisés traînent dans la broussaille à Ebolowa, pendant qu’on invite la jeunesse à s’investir dans l’agriculture.
Au mondial du football au Brésil 2014, sur 112 matchs, 672 panélistes ont animé le plateau de la CRTV à la bourse des contribuables (Journalistes, Sponsor, Consultant, Invité). Aucun fils du Septentrion n’a jamais été impliqué à quelque titre que ce soit. (Compte non tenu des chaines privées).
Il y va de même de la ‘’CAN’’ Guinée 2015, voire toutes compétitions confondues.
N’était-ce pas là de l’exclusion avérée ?
Pire, dans le Sud, créées depuis 1948, les Brasseries forment des footballeurs professionnels de renom.
Dans le Septentrion, elles participent depuis 1966 à soûler nos enfants et à les inscrire sans frais à l’école de la clochardisation.
• L’ensablement du barrage de Lagdo soumet le Septentrion à rudes épreuves.
Ce qui se traduit par des coupures intempestives de courant électrique, préjudiciables à l’Économie de la région …
• Les équipements de l’aéroport international de Garoua jusqu’aux simples
Chariots sont récupérés et redéployés à l’aéroport de Nsimalen à Yaoundé …
L’émetteur à longue portée qui permettait à radio Garoua d’être audible dans
les pays voisins est récupéré au profit de radio Ebolowa …
Désormais radio Garoua émet en (FM) fréquence moyenne inaudible au de là de 40 km.
À l’issue de la création de micro-finances, désormais le nouveau mode
opératoire des coupeurs de route dans la région du Nord se traduit par le kidnapping des personnes cibles et intervient comme des cerises sur le gâteau par rapport aux exactions perpétrées par les Boko Haram dans la région de l’Extrême Nord.
La conséquence directe est le déguerpissement de la population rurale vers les grandes agglomérations principalement la ville de Garoua. Les zones de turbulence sont Figuil et Touboro dans la région de Nord, Garoua-Boulaï à la frontière Cameroun - RCA.
Aujourd’hui, même l’histoire du Cameroun est biaisée à dessein ; on a d’un
côté les Martyrs, de l’autre, les putschistes. Alors que les uns et les autres se sont insurgés contre les Institutions Républicaines pour renverser un ordre établi.
Autant de situations pénibles et inadmissibles que l’imagerie populaire véhicule au quotidien dans le Septentrion profond. De surcroit, au cours d’une conférence relative aux problèmes sécuritaires regroupant autour de monsieur le Ministre de l’Administration Territoriale les 10 gouverneurs de régions, seule la région du nord est représentée par un digne fils du Sud. Entendu que la région du Nord ne dispose aucun Préfet ni aucun Gouverneur de région, etc …
Par ce canal, et pour m’acquitter de ma responsabilité, en ma qualité de Président de l’Association pour la Défense des Droits des Opprimes (ADDO), j’ose prendre sur moi le devoir de porter très haut, à qui de droit ces récriminations pour inciter l’autorité à mettre un bémol à ces revendications légitimes.
Fort à propos, nonobstant ce fardeau de problèmes sociaux qui pèse lourdement, parce que nous n’avons pas la même capacité d’endurance ni de croyance, encore moins de compréhension, le mouton du Nord qu’on ne sait pas si bien le qualifier, socle en granite de la paix et la stabilité du Cameroun, est le seul animal qui défie son bourreau rendant son dernier soupir dans un silence absolu…
Au jour d’aujourd’hui, le problème anglophone est-il l’autre serpent de mer sur le versant d’un Océan on ne peut plus tumultueux ouvrant à deux tours la porte de revendications jusqu’au-boutistes tendant au fédéralisme?
Il est sage et accommodant de ne pas se tromper de combat.
L’esquisse de toute solution salutaire nécessite une analyse circonspecte pour comprendre les véritables raisons de ce malaise social qui survient de façon récurrente, afin d’envisager de solutions radicales et durables.
Mais là où le bât blesse, le pouvoir public botte en touche, ouvre le recrutement spécial de 1000 jeunes camerounais bilingues, diplômés du supérieur dans les matières scientifiques et techniques, puis offre (2) deux milliards de francs CFA à titre d’appât du gain pour susciter selon l’imagerie populaire , l’allégeance et l’alliance d’une partie de la population pour la phagocyter à bon compte à la cause du RDPC.
Le meeting à Bamenda qui connut une issue malheureuse le témoigne à suffisance parce qu’en aucun cas la population ne daigne de se laisser embrigader.
Cependant, il faut entendre raison si on n’est devenu maître à pensée : la prolifération des mémorandums est en soi un signe précurseur qui ne trompe pas et nécessite si vous en avez convenance, une large consultation populaire à l’échelle nationale, tant il témoigne à suffisance entre autres velléités de reforme de l’État notamment la violation de la Constitution notre loi fondamentale d’une part (la bonne manière est d’en disposer de deux Constitutions à certain moment).
Le degré plutôt oscillant de nos problèmes perceptibles sur le thermomètre social en raison de la mal-gouvernance d’autre part.
En effet, parcourons ensemble les lignes non écrites de notre histoire très peu lointaine pour nous rendre à l’évidence à quel niveau se situe véritablement ce problème lancinant qui préoccupe la nation toute entière.
Au reste, après l’échec (discutable) du chairman NI JOHN FRU NDI à l’élection présidentielle du 11 octobre 1992, eu égard au présent contexte de notre Constitution dont les dispositions nouvelles ne favorisent plus une succession bâclée à l’instar de celle qui porta légitimement au pouvoir le premier Ministre Paul Biya (le Premier Ministre succède au Président de la République en cas de vacance du pouvoir).
Désormais, les anglophones (du Cameroun Occidental) largement minoritaires par rapport aux francophones (du Cameroun Oriental) supputent leur chance de réussite à briquer la magistrature suprême dans le présent contexte.
Qui plus est, leur fils occupe tout simplement le quatrième fauteuil dans la hiérarchie d’État en violation des principes de commodité et de bonne convenance.
Pour peu qu’on pousse l’analyse dans le chapitre des non-dits pour comprendre la démission tacite du Premier Ministre Mr YANG PHILEMON, revenu à de meilleurs sentiments après un long séjour au Canada…
Le caractère discriminatoire décrié tantôt selon qu’on ne nomme pas toujours un ressortissant de la zone anglophone à certaines fonctions de souveraineté à l’instar de : Ministre de la Défense, Ministre de la Justice, Ministre des Finances, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, le Secrétaire Général à la Présidence de la République j’en passe.
La construction du port en Eau profonde à Kribi qui ravit la vedette à Limbe, etc.
Fort de ces appréhensions, je suis porté à croire, j’en suis même persuadé que nos dirigeants cherchent la clé sous le lampadaire et non là où ils l’ont égarée.
La solution envisageable serait-elle de créer le poste de Vice-président de la République à titre de 2e personnalité de l’État, selon que les résolutions constitutionnelles ouvrent à deux tours la porte de la succession bâclée à l’instar de celle qui porta au pouvoir suprême le premier ministre PAUL BIYA ?
Le débat reste ouvert sur la ligne des préalables.
Par contre, eu égard aux récriminations d’autant plus objectives que pertinentes décriées çà et là à travers différents mémorandums, au lieu d’utiliser du fil à couper du beurre, on doit se rendre à l’évidence que la traversée d’une zone de turbulence (non souhaitable) est perceptible à l’horizon, à une période plus ou moins lointaine.
À condition que le Commandant de Bord et le Copilote ne daignent s’atteler à une technique corrective (notamment la bonne gouvernance) pour fixer un cap à notre appareil, pour nous éviter un crash aux conséquences douloureuses, préjudiciables à tous.
Une bombe à retardement que le régime du renouveau devra désamorcer très vite, pour léguer au peuple souverain un héritage conséquent, consistant.
Au demeurent, pendant que le mal profond bute à l’autoritarisme exacerbé de certains magnats du régime, se manifestant par un abus d’autorité exaspérant, caractérisé par le mépris, l’orgueil, la condescendance, le rejet de l’autre, j’en oublie d’autres vices certainement.
J’implore l’indulgence et par ma modeste personne, j’invite les uns et les autres autour de la table de négociations pour un dialogue social inclusif, enrichi des révélations pertinentes proférées au cours du débat discursif sur le plateau d’Équinoxe TV au soir du lundi 06 décembre courant, par Mme la Présidente de CPP, j’ai nommé EDITH KAH WALLA, l’autre lionne indomptable du Cameroun qui force l’estime et le respect.
Incha Allah ! Nous sortirons grandis
Merci de votre aimable attention.