Actualités of Sunday, 10 April 2016

Source: camer.be

Le préfet crie sa colère contre le maire

Justin Mvondo, préfet du département de la Vina Justin Mvondo, préfet du département de la Vina

Justin Mvondo reproche à Idrissou Abana son manque de collaboration avec la hiérarchie.

Depuis que le maire Idrissou Abana est à la tête de la mairie de Ngaoundéré 2e, le préfet du département de la Vina, Justin Mvondo, n’a jamais présidé le conseil communal de cette municipalité.

La guerre entre ces deux personnalités a éclaté sur la place publique le 28 mars 2016, lors du conseil de la commune de Ngaoundéré 2e.

Absent comme d’habitude à la rencontre, le préfet de la Vina s’est fait représenter par madame Bakary. Elle a été secondée dans cette tâche par le 1er adjoint d’arrondissement de cette circonscription administrative.

Le couple qui a représenté le préfet à la rencontre des conseillers n’avait pas dit un seul mot pendant son déroulement. Sauf pour lire le message du préfet à l’endroit des conseillers municipaux devant les participants.


Une tâche qu’a exécutée l’adjoint au sous­préfet de Ngaoundéré 2e. Dans cette correspondance, les mots ont été choisis à dessein par Justin Mvondo pour torpiller la logique dans laquelle devraient travailler les conseillers.

Leurs prononciations aussi. La sémantique, les figures de style et même l’agencement des phrases ont causé des remous dans la salle.

«Le préfet m’a chargée de vous dire qu’il exprime sa colère. Qu’il est fâché», a dit dame Bakary. Avant de poursuivre que «Vous avez appelé un inspecteur du ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf). Il a séjourné dans votre municipalité. Vous avez travaillé ensemble sans que je ne sois au courant. Il faut respecter la hiérarchie».

Face à ce message, la réponse d’Idrissou Abana, piqué au vif, a été instantanée.

«Nous avons un contentieux avec une personne et l’affaire est devant la justice. Seule la justice peut trancher. S’agissant du séjour d’un inspecteur du Mindcaf, le fax nous est parvenu des services du gouverneur. Ce sont les servicse du gouverneur qui nous ont contactés, je suis désolé si le préfet n’est pas informé. Ce n’est pas de notre faute», a­t­il souligné.

D’aucuns ont aussi désavoué le comportement du préfet. «En fait, Justin Mvondo n’aime pas notre commune. Comment peut­il prendre position dans une affaire qui est portée devant la justice ? Et s’il a un problème particulier avec notre maire, pense­t­il sacrifier toutes les populations ? Il doit revoir sa façon d’agir», a déclaré Oumarou, habitant de Ngaoundéré 2e.

En effet, à l’origine du mécontentement du préfet, un litige foncier qui oppose la commune de Ngaoundéré 2e à Mohaman Nourou Razil, ex maire Rdpc de la commune d’arrondissement de Ngaoundéré 3e.

Dans cette affaire, le préfet est accusé d’avoir pris fait et cause pour Mohaman Nourou Razil. C’est une partie du terrain sur lequel est érigé l’hôtel de ville. L’affaire est encore pendante devant les juridictions compétentes.