L’image n’a pas échappé à Cavaye Yeguié Djibril. Le 28 novembre 2016, députés et sénateurs du Social Democratic Front (SDF) ont organisé une marche de protestation à Bamenda. Cette manifestation qui s’est tenue en pleine session parlementaire, était pour ses initiateurs, l’expression du soutien aux revendications des populations des régions anglophones.

Cette attitude, le Président de l’Assemblée Nationale (PAN) l’a fustigée au cours de son discours de clôture de la session parlementaire. Une allocution sur laquelle La Nouvelle Expression (LNE) parue le 12 décembre revient largement. «L’écharpe tricolore que nous arborons est un attribut solennel qui nous confère l’honorabilité et l’immunité quand nous sommes investis. Elle est le symbole du mandat à nous confié par le peuple. Elle est enfin le signe distinctif qui matérialise notre appartenance au pouvoir d’Etat, le pouvoir législatif», a déclaré Cavaye.

«Cette écharpe ne doit pas être traînée dans la rue. Elle doit être respectée et protégée. Tout comme j’assure que nous ne devons pas nous tromper d’époque ou avoir la mémoire courte. Nous sommes passés de la République Unie du Cameroun pour arriver aujourd’hui à un Cameroun Etat unitaire et centralisé» a ajouté le PAN.

Sur un tout autre aspect, le président de la Chambre basse du parlement a fustigé le choix des députés du SDF de quitter l’hémicycle le 2 décembre 2016, au moment de l’adoption du prochain budget. «Je voudrais dire aux membres du parlement en particulier de ne pas se tromper de cadre d’action et les exigences de leur statut. Cet hémicycle du peuple souverain qui nous accueille est le cadre privilégié où nous pouvons librement nous exprimer pour peu que cela se fasse dans l’ordre et la discipline», a-t-il fait savoir.

Même s’il n’a nommément cité personne, Le quotidien indique que cette tranche du discours de Cavaye Yeguié s’adressait principalement aux parlementaires du SDF.