Actualités of Thursday, 24 March 2016

Source: fr.starafrica.com

La politique règne en maître en couverture des journaux

La Une de la presse camerounaise La Une de la presse camerounaise

La polémique autour d’une éventuelle présidentielle anticipée a continué d’animer les colonnes des journaux camerounais parus mercredi.

«Meeting du 20 février : l’Ouest dit non à une présidentielle anticipée», titre l’hebdomadaire régional Ouest-Echos qui fait état d’un véritable malaise constaté lors de la récente grand-messe des élites et dignitaires de la région en faveur du chef de l’Etat sortant, Paul Biya.

Dans le même temps, les leaders du Front social démocratique (SDF, John Fru Ndi) et de l’Union démocratique du Cameroun (UDC, Adamou Ndam Njoya), deux formations phares de l’opposition, «préparent une riposte» que le journal annonce à la mesure du «complot».

Les dignitaires de la région de l’Ouest ont appelé à la candidature à la magistrature suprême du président national du RDPC, samedi dernier, au cours d’un meeting émaillé d’aspérités, résume l’hebdomadaire Repères qui évoque «un appel dans la douleur».

Sur ce débat qui n’arrête pas d’enflammer la sphère politique, Mutations dresse le portrait du «sultan rebelle» de Foumban, dans la même région et non moins dignitaire du régime.

Cette autorité traditionnelle d’influence «qui a souvent donné des sueurs froides au régime Biya» est, «dans le concert d’appels à candidature de Paul Biya, le seul baron du parti au pouvoir à tenir un discours lucide et courageux».

Au sein même du pouvoir, le débat politique actuel est-il en train d’embrayer sur un débat juridique ? s’interroge le bihebdomadaire Le Soir : alors que certains demandent la tenue d’une élection présidentielle anticipée, d’autres souhaitent la tenue d’un congrès ordinaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir).

Dans le même temps, constate la publication, et alors que tout converge vers une élection anticipée, un autre camp aux affaires annonce la création d’un fonds spécial pour financer la campagne de leur champion.

Pendant ce temps, bien qu’au centre des motions de soutien et appels à candidature qui font bouger le landernau politique, le chef de l’État, «un président au travail», reste concentré, tempère Repères qui s’autorise une «petite revue des principales décisions présidentielles qui visent non seulement à améliorer les conditions de vie des populations, mais aussi et surtout, conduire le Cameroun vers l’atteinte des objectifs de l’émergence à l’horizon 2035».