C’est une exigence des avocats de la défense. Mancho Bbc, Me Nkongho Agbor Balla et le Dr Fontem plaident non-coupable.
Le procès des leaders de la crise anglophone s’est ouvert ce 13 février au tribunal militaire de Yaoundé. Mais a été renvoyé 23 mars 2017 pour production de la liste des témoins et leur déposition. Une exigence de la défense, apprend-on. «Me Ben Muna, à la tête d’un collectif de dix avocats a insisté sur les conditions de survenu des troubles, les conditions d’interpellation des présumés coupables et l’anxiété qui s’en suit», commente la radio nationale, la CRTV.
Lors du procès de ce 13 février 2017, il a été convenu de procéder de manière à donner satisfaction à toutes les parties pour le triomphe de la justice et dans l’intérêt des justiciables.
Mancho Bbc, Me Nkongho Agbor Balla et le Dr Fontem avaient appelé à manifester dans les Régions anglophones (Nord-Ouest et Sud-Ouest) du Cameroun ces derniers mois pour dénoncer la marginalisation de ces Régions. Ils ont été arrêtés le 17 janvier dernier, jour où le Gouvernement a interdit le rassemblement de la société civile qui organisait les manifestations. Depuis, ils ont été transférés à Yaoundé.
Les charges qui pèsent contre eux sont très lourdes: terrorisme, incitation à la violence, à la sécession et à la guerre civile, et propagation de fausses nouvelles. Si ces charges sont confirmées, les trois accusés risquent la peine de mort en vertu de la loi du 23 décembre 2014 sur le terrorisme.
L’article 2 de ce texte stipule: «Est puni de la peine de mort, celui qui, à titre personnel, en complicité ou en coaction, commet tout acte ou menace susceptibles de causer la mort, de mettre en danger l'intégrité physique, d'occasionner des dommages corporels ou matériels, des dommages des ressources naturelles, à l'environnement».