Malgré qu'il soit en exile pour ses positions très critiques, le régime Biya veut en finir avec la carrière du cardiologue vivant actuellement en France.

Visé par une session du conseil de discipline de l'université de Douala, ce professeur de médecine avait formellement accusé le gouvernement d'être à l'origine de la débâcle des universitaires (en médecine) camerounais au concours d'agrégation du CAMES.

Dans une récente publication, Prof Aimé Bonny accuse le Président Paul Biya d'avoir ordonné son exclusion de l'université.

Il ne rate pas non plus le recteur de l'université de Douala:

"Cher Prof Magloire ONDOA,
Vous avez vainement essayé de me transmettre une correspondance contenue dans l'enveloppe dont une photo m'a été envoyée par mon chef de département.
En toute évidence, la lettre s'y trouvant ne m'annonce pas une convocation à recevoir une médaille de bravoure pour avoir sauvé l'université camerounaise de la déroute au CAMES, puisque nous sommes derniers.
En toute vraisemblance, vous tentez un énième baroud d'honneur pour me faire ma peau, après la tentative échouée de me ZOGOTISER.
Malheureusement pour vous, toute initiative de sanction par quelque conseil de discipline qu'il soit va être annulée par le tribunal administratif pour les raisons suivantes :
1- Je n'ai pas été signifié légalement d'une quelconque convocation.
2- le tribunal va tenir compte de votre illégale décision d'interdire le dépôt à l'université de Douala de toute requête dont l'auteur est le Pr Aimé BONNY (c'est à dire moi). Vous avez même poussé me bouchon de la bêtise assez loin en refusant à un huissier de signifier mes requêtes.
3- Vous êtes responsable de mon exclusion de fait des enseignements à la faculté de médecine.
Monsieur le Recteur, comme on fait son lit c'est comme ça qu'on dort : vous interdisez la réception de mes courriers, donc vous ne pouvez pas m'en transmettre par personne interposée", écrit le cardiologue.