En Novembre 2016, deux syndicats d’enseignants anglophones dont le TAC (Teachers Association of Cameroon) et le CATTU (Cameroon Teachers Trade Union) lancent un appel à la grève pour dénoncer la francisation du système éducatif anglophone.
Ce sera le début de la crise dite anglophone au Cameroun.
Selon un ancien cadre retraité de l’administration camerounaise, le président Ahidjo avait initié la création des lycées bilingues à travers le pays, souhaitant un enseignement en anglais et en français sur l’étendue du territoire, pour permettre à chaque élèves de se former dans les deux langues afin de L’existence des syndicats d’enseignants anglophones différents de ceux des francophones est la conséquence de deux sous systèmes éducatifs dans un Cameroun unifié où du Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est, etc… Nous sommes soumis aux mêmes lois, à la même règlementation.
En Mai 1995 à Yaoundé lors des états généraux de l’éducation, l’idée de jumeler les sous système va être évoquée, aucune suite ne sera donnée à ce projet.
Deux sous systèmes éducatifs dans un pays unifié avec l’éducation comme base de fondement d’un état, fondement pour améliorer la
vie des gens et le développement durable.
Comment en est-on arrivé là ?
Après l’unification en 1972, le Cameroun va accentuer sa politique du bilinguisme pour briser les barrières linguistiques du pays. ‘’Le passage du statut de république fédérale à celui de république unie en 1972, ainsi que l’unification du ministère de l’éducation nationale, qui allait se traduire par l’institutionnalisation de ce bilinguisme et notamment le faire entrer dans le système éducatif.
L’école apparaît comme le moyen privilégié pour rendre les Camerounais bilingues… ‘’ Vigner
choisir soit le BEPC, soit le GCE O Level, ainsi de suite ’’La France verra en cela une grosse menace pour le français’’ explique ce cadre à la retraite, avant de préciser que paris va menacer de suspendre son aide au développement, ’Le Cameroun n’aura pas eu le choix, le bilinguisme dans nos écoles sera mis dans les tiroirs’’ dira-t-il.
Seuls les établissements, Molyko à Buea et le Lycée Bilingue d’Application offriront des formations purement bilingues.
Parmi les bénéficiaires de ce système de bilinguisme, Akere Muna, Fonkam Azu,Abor Tabi,John Ngute, etc…explique Immanuel Wanna Bumakor, spécialisé des questions de paix et développement qui précise que dans le sous-système anglophone, au programme, sera subtilement intégré la notion de marginalisation, une véritable bombe à retardement.
Plus que jamais, la crise anglophone donne l’occasion au Cameroun de corriger les erreurs du passé, il est urgent de fédérer les deux sous systèmes éducatifs en un seul, pour donner plus d’opportunités aux camerounais de toutes les régions de profiter des avantages du Commonwealth.
Le Commonwealth est une organisation réunissant les pays ayant pour première ou deuxième langue l’anglais, il s’agit de 52 états parmi lesquels, les économies les plus solides au monde. Les échanges économiques entre les pays membres de l’organisation représentent quelque 600 milliards de livres (684 milliards d’euros), soit 15% du commerce mondial, cette organisation regroupe un quart des pays du globe, pèse pour près d’un tiers de la population mondiale. Des accords économiques pour le développement des pays membres sont signés entre le Commonwealth et la Chine.
A l’opposé du Commonwealth, la Francophonie dont le leadership échappe à la France en décrépitude, ruinée par sa condescendance et son esprit de sangsue contre les africains, c’est le Canada qui tire dorénavant l’organisation qui réunit les pays les plus pauvres de la planète, les anciennes colonies françaises.
Aujourd’hui, alors que la France compte sur l’Afrique pour accroitre le volume de francophones , 700 millions d’Africains parlant français en 2050,les africains francophones selon les Echos se posent la question de la pertinence de leur choix en accusant la colonisation de leur avoir fait parler une langue qui ne leur semble plus utile.