Actualités of Monday, 27 June 2022

Source: www.camerounweb.com

Le 'remplaçant' du Colonel Joël Émile Bamkoui déplace ses pions

Le tout puissant Colonel Joël Émile Bamkoui va en retraite Le tout puissant Colonel Joël Émile Bamkoui va en retraite

Nous vous annoncions il y a quelques jours la prochaine mise à la retraite du célèbre et tout puissant Colonel Joël Émile Bamkoui.

En effet, dans le décret Nº2022/206 du 07 juin 2022 portant mise en retraite pour limite d'âge de grade et versement dans la réserve mobilisable de certains personnels officiers de défense que la rédaction de camerounweb.com a consulté, Paul Biya a décidé d'envoyer en retraite une trentaine d'officiers supérieurs des corps de la gendarmerie nationale, de l'armée de l'air et de la marine nationale. Parmi ces officiers, figure le Célèbre Colonel Joël Émile Bamkoui.

Vu l'âge de l'illustre et redoutable colonel, il va en retraite le 03 avril 2023, soit dans 10 mois sans situation contrevenante ou décision de dernière minute. Il aura alors 68 ans cette année là. Mais, il faut préciser qu'il a tout de même été versé dans la réserve mobilisable jusqu'au 03 avril 2026, soit pour une période de 3 ans à compter de la date de la prise de retraite. C'est-à-dire qu'il va continuer de toucher son salaire normalement jusqu'à la fin de la période mobilisable qui est de 3 ans.

Cependant, le Colonel Bamkoui restera en attente d'un appel imminent de son administration même si officiellement il sera en retraite.

Mais si ce dernier n'est pas dans le coeur de tous les camerounais, il est tout de même crédité pour sa lutte contre le terrorisme et le grand banditisme au Cameroun. D'ailleurs il a écrit un livre de 176 pages intitulé "La corruption en Afrique subsaharienne : enjeux géopolitiques et sécuritaires d'une économie transnationale - Crime organisé et menace globale". Il est spécialiste du renseignement et de la stratégie-défense. Des chroniqueurs lui créditent d'avoir fait baisser la violence à Douala.

Parlant des questions terroristes, un autre homme de la grande muette qui s'intéresse, le Capitaine Atonfack Guemo, dans une récente sortie laissait entendre que le Cameroun est résiliant face à la plasticité de l’hydre terroriste. Il déplace ainsi ses pions dans cette lutte anti terroriste qui implique toute la grande muette ainsi que l'exécutif.

Lire ici l’intégralité de son éditorial du 25 juin 2022 :

« Les échos des massacres à répétition qui nous parviennent depuis certaines contrées du continent, la mobilité et la fulgurance de hordes terroristes, tout ceci pourrait inciter plus d’un à croire que la situation chez nous ne serait plus enviable. Point de vue dangereux à plus d’un titre.

Pour commencer, la situation de calme apparent qui s’observe sur l’ensemble du territoire national, particulièrement dans nos régions en butte aux violences extrémistes, est certes liée à la survenue sporadique des incidents armés. Mais bon à savoir, rareté des attaques ne signifie pas absence de tentatives. Ces dernières sont plutôt nombreuses et récurrentes. Soit dit en passant, environ 8 projets d’attaques sur 10 sont déjoués soit en phase de préparation, soit dans leur phase d’exécution.

Ce calme apparent est dès lors, une retombée du savoir-faire des hommes et des femmes en charge de veiller sur notre sécurité à tous. Les techniques d’infiltration des réseaux criminels, la sélection des cibles susceptibles de faire l’objet d’un traitement adéquat, la détection et la neutralisation des engins explosifs improvisés, la survie en milieu hostile, sont autant de capacités développées ou acquises à force d’abnégation et de détermination, par les personnels de nos Forces de Défense et de Sécurité.

Ceci en réponse à la plasticité de l’hydre terroriste. Le professionnalisme de nos soldats est aussi à combiner avec l’implication résolue de patriotes de nos villes et villages, excédés par les mensonges toujours plus fumeux, les outrages, les sévices physiques, moraux et intellectuels toujours plus cruels, subis de la part des groupes extrémistes violents.

Cela étant, le danger disions-nous, n’en reste pas moins tangible, de croire que l’enfer, c’est les autres. Nous laissant complaire ainsi dans une zone de confort qui n’en est pas. Le risque encouru avec pareille attitude de légèreté est une entrée en léthargie de nos facultés de veille et l’abandon de nos moyens de lutte.

De nombreux discours lobotomisants enrobés de pacifisme incitent d’ailleurs à cette espèce de résignation fataliste auto-destructrice, face à une voracité terroriste dont l’acceptation des exigences par les pouvoirs publics, serait l’unique débouché vers le retour à un climat de paix.

Un appel au suicide qui ne dit pas son nom, mais qui rame à contre-courant de la sagesse ancestrale qui enseigne qu’à nourrir un serpent de sa main, soit l’on y perd son doigt, soit l’on y laisse sa vie. La leçon à tirer de ce postulat est tout à fait claire : l’on ne saurait pactiser avec le terrorisme !

Quoiqu’étant, les portes de la maison Cameroun demeurent grand-ouvertes, en même temps qu’une main fraternelle reste tendue pour ceux des porteurs d’armes qui voudraient s’en débarrasser de manière volontaire, afin de mieux faire entendre leurs revendications, dont certaines auront déjà trouvé solution, dans l’intimité du cocon familial, le triangle national.

Et tout en œuvrant à l’aboutissement du processus menant à l’effet final recherché, à savoir, l’éradication de toute forme de terrorisme à travers le désarmement des cœurs, le fléau devra continuer d’être durement combattu, afin d’assurer sécurité et sérénité à nos populations.

Capitaine de Vaisseau, Atonfack Guemo,

Chef de Division de la Communication – Ministère de la Défense (MINDEF) »