Politique of Monday, 2 January 2017

Source: cameroon-info.net

Le rendez-vous manqué du RDPC en 2016

Le congrès du parti a bel et bien été annoncé, mais qui n’a pas été tenu Le congrès du parti a bel et bien été annoncé, mais qui n’a pas été tenu

Des observateurs affirment que le congrès du parti au pouvoir aurait donné plus de lisibilité à une éventuelle candidature de Paul Biya à la présidentielle de 2018.

Selon des observateurs de la scène politique camerounaise, le rendez-vous manqué du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le parti au pouvoir, en 2016, a bel et bien été le congrès pourtant annoncé, mais qui n’a pas été tenu.

«La plus récente assise du genre ayant eu lieu en septembre 2011, plutôt que d’accuser le RDPC de ne pas donner de lisibilité sur son calendrier, il est loisible aux uns et aux autres de s’attendre à un congrès ordinaire du RDPC au plus tard en septembre 2016», déclarait Grégoire Owona, le secrétaire général adjoint du parti, au cours d’une interview accordée au quotidien national Cameroon Tribune en mars dernier.

Dans cet entretien avec Cameroon Tribune, Grégoire Owona indiquait que «ce qui serait anormal par contre, et qui pourrait nous mettre en difficulté, serait de le tenir après septembre 2016, on tomberait alors dans l’illégalité puisqu’on aura dépassé cinq ans».

Seulement, en dépit du fait que le mandat de Paul Biya à la tête du parti du Renouveau ait expiré car élu en septembre 2011 pour un mandat de 5 ans, le 3 novembre dernier les membres du bureau politique réunis à Yaoundé ont plutôt prorogé la date dudit congrès.

Joint au téléphone par le quotidien Le Jour édition du 30 décembre dernier, Paul Célestin Ndembiyembe, le Coordonnateur de l’Académie du RDPC, a précisé que «l’article 18 alinéa 2 des textes de base du RDPC est clair. Le congrès se tient tous les 5 ans. Ce n’est pas impérativement. Le bureau politique peut abroger ou proroger dans de telles circonstances, il n’y a jamais eu de report du congrès, car le bureau politique a décidé de proroger».

Dr Éric Mathias Owona affirme pour sa part que «si le congrès avait eu lieu, le bureau politique aurait sans doute reconduit la candidature du Président Biya. Les débats en interne auraient été réglés. L’entrée en jeu et en fonction de nouvelles personnalités aurait stimulé une certaine vitalité. De même, cela aurait incité les autres partis politiques à peaufiner leurs stratégies pour l’élection présidentielle de 2018».