Les affectations de quelques rares médécins spécialistes dans des petites localités du cameroun dépourvues de plateaux techniques créent des vagues au sein de l’opinion publique et dans les réseaux sociaux depuis vendredi 12 mai.

Le ministre de la santé public a signé le vendredi 12 mai un arrêté qui réorganise le mouvement du personnel de la santé à travers le triangle national.Un arrêté qui est percu comme.. des leaders du syndicat des médécins du Cameroun (Symec) qui réclament depuis plusieurs semaines la revalorisation des salaires des médécins et de meilleurs conditions de travail.

André Mama Fouda a fait affecter dans des zones éloignées des principales villes du Cameroun les leader du Symec/ Le président du Symec, Dr Pierre Bassong enseignant à l'Université de Bamenda et précédemment en service au département de Neurologie de l’hôpital régional de Bamenda a été transféré au cenre de santé de Somalomo dans la région de l’Est. Son vice-président, Dr Kamta, Neurochirugien, en service à Douala, a été affecté également au Centre médical de Ngaoui, dans la région de l’Adamaoua, ainsi que plusieurs autres membres tous tranfrérés dans des centres dépourvus de plateaux techniques.

La situation suscite la polémique et la colère quelques internautes à travers les réseaux sociaux, parce que selon eux, le Cameroun manque de spécialistes dans ces domaines de la médecine dans nos prinicpales villes.« Le problème n'est pas célui de l'affection. Mais l'utilité d'un neurologue et enseignant d'université dans un CMA. Les populations ont-elles les moyens pour suivre ce type de traitements. Pourquoi ne pas envoyer un médecin généraliste plus adapté aux besoins des populations ? », souligne Boris Berthold sur sa page facebook. Le Dr Yves Bassong est aussi enseignant médecin à la faculté de médecine de l’université de Bamenda et considéré comme le seul neurologue de la région du Nord ouest. « Les étudiants de la faculté de médecine de Bamenda n'ont ils pas besoin d'enseignants ? », s’interroge-t-il avant de donner la réponse « C'est clairement une chasse aux sorcières ».



Yves Bassong, le président du Symec dans une sortie sur les antennes de Equinoxes Radio à Douala a souligné que l’acte du ministre montre qu’il ne s’occupe pas de la santé des camerounais. « Le ministre de la santé publique depuis quelques années montre des signes de quelqu’un qui ne s’occupe vraiment pas de la santé des Camerounais mais plus d’autres projets. Sinon comment comprendre que l’on prenne un neurochirurgien à Douala et l’envoie dans un dispensaire alors qu’il n’y a que trois capitales régionales (Douala, Buea et Yaoundé) qui ont un neurochirurgien », constate-t-il. « Comment comprendre qu’alors qu’il n’y a que quatre villes au Cameroun qui ont un neurologue qu’on envoie ce neurologue dans un dispensaire ? L’on comprend que le ministre de la santé publique s’en fout un peu des malades pour nous envoyer dans des régions complètement désertes et qui sont coupées carrément de toute civilisation », s’est-il indigné sur les antennes de Radio Equinoxe émettant de Douala.

Le Dr Bassong qui est l'invité de l'arène sur Canal 2 demain, promet de faire d’avantage la pression sur le ministre. « Donc nous en tant que syndicat on prend acte de ça et il sait très bien et ce n’est un secret pour personne que c’est tout simplement un acte de panique d’un ministre qui est dépourvu de tout moyen de réaction et qui joue sa dernière carte. Nous n’allons pas laisser tomber. Quand votre adversaire panique c’est le moment où il faut redoubler d’efforts. On ne va pas le lâcher », promet-il.

C’est donc une crise qui est loin de s’achever et qui va connaitre encore de rebondissement