Les travaux de réfection du siège du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) à Bertoua, dans la Région de l’Est, vont connaitre un coup d’arrêt. En effet, des malfrats encore non identifiés ont cambriolé ces locaux de ce parti situés au quartier Ndouan en début de semaine, emportant des sacs de ciment, des pots de peinture et de colorant, etc.
Selon Mutations, le cambriolage du siège de ce parti dirigé par Maurice Kamto intervient «quelques mois après une série de difficultés rencontrées par les membres de ce parti à l’Est. En effet, la tenue d’une réunion et d’une conférence de presse au siège du MRC avait été un véritable parcours de combattant pour Maurice Kamto. Parti de Yaoundé vers 5h 30 samedi 30 avril 2016, son cortège avait finalement rallié le siège du MRC au quartier Timdamba au tour de 13h après avoir franchi plus de 30 contrôles musclés des forces de maintien de l’ordre».
Peut-on établir une corrélation entre les difficultés d’implantation du MRC dans la Région de l’Est et ce récent cambriolage ? Sans répondre à cette question, le journal rappelle que le Sous-préfet de Bertoua 1er, Martin Nkonla Ipando, avait clairement refusé de délivrer une autorisation de manifestation publique au MRC en évoquant «la situation sécuritaire qui prévaut dans la Région en ce moment».
Pour les responsables du MRC, le cambriolage de leur siège à Bertoua n’est pas un fait anodin. Bien plus, il constitue «une grande inquiétude pour l’avenir de la démocratie au Cameroun. Car, plusieurs forces semblent opérer dans l’ombre pour freiner des activités des partis politiques d’opposition», a déclaré un responsable du parti à Mutations.