Actualités of Monday, 30 October 2017

Source: cameroon-info.net

Le sommet extraordinaire des Chefs d’État de la CEMAC s’ouvre ce lundi

Sommet des Chefs d'Etat de la CEMAC  (Archives ) Sommet des Chefs d'Etat de la CEMAC (Archives )

Ce sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) va plancher sur des préoccupations d’intérêt commun en vue d’une CEMAC forte, solidaire et tournée vers la relance économique.
Les travaux mettront l’accent non seulement sur la suppression effective des visas pour la libre circulation les membres de la communauté, déjà en application dans certains pays comme le Tchad ou le Gabon, mais surtout sur les chantiers de l’intégration au ralenti.

En effet, rapporte l’envoyé spécial de la CRTV à Ndjamena, la fusion des deux bourses n’est pas faite. Interrompues en février dernier, les négociations sur les accords de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne n’avancent pas pour l’heure. «Pour pallier ces difficultés budgétaires, les pays-membres travaillent avec l’appui technique et financier du FMI, à la reconstitution de leurs réserves de change ayant subi la chute des prix du pétrole».

Libre circulation des personnes

Au sujet de la libre circulation des personnes, rappelle la CRTV, le gouvernement gabonais a annoncé le 19 octobre dernier, la suppression des visas pour les ressortissants des pays membres de la CEMAC. Tout Camerounais, Centrafricain, Congolais, Équato-guinéen ou Tchadien possédant un passeport d’une validité d’au moins trois mois «n’est plus soumis à l’obligation de visa d’entrée au Gabon pour tout séjour ne dépassant pas les trois mois», selon le texte signé par le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha et le ministre de la Défense, Étienne Massard Makaga.

Après le Tchad et la République centrafricaine, le Gabon devient ainsi le troisième pays de la sous-région à valider la décision communautaire du 25 juin 2013 relative à la libre circulation dans l’espace CEMAC. Le Congo a aussitôt suivi le 23 octobre en supprimant lui également, les formalités de visa par une note signée du ministre de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou. Il ne reste plus que le Cameroun et la Guinée équatoriale à se conformer à cette loi qui promeut l’intégration communautaire.

Financement de la Communauté

En ce moment, apprend-on, la Commission de la CEMAC fait face à de graves problèmes budgétaires. En cause, plusieurs États tardent à reverser la Taxe communautaire d’intégration, destinée à couvrir les dépenses de fonctionnement de l’organisation. Pourtant, ce prélèvement effectué sur les importations en provenance des pays tiers, à hauteur de 1% des transactions douanières, est collecté, mais prend une destination inconnue.

Renouvellement de la Commission

En février dernier lors du Sommet de Djibloho, en Guinée équatoriale, l’ex-Premier ministre gabonais Daniel Ona Ondo avait été désigné pour diriger la CEMAC. Il prendra effectivement la tête de la Commission au cours de ce sommet extraordinaire prévu dans la capitale tchadienne. En rappel, les chefs d’État avaient refusé d’accorder un deuxième mandat au Congolais Pierre Moussa. Le mandat du collège des commissaires s’achevant en décembre prochain, leur remplacement fait déjà l’objet de batailles rudes au sein des différents pays-membres.

L’autre poste à pourvoir, celui du directeur général adjoint de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), qui devrait être attribué au Congo, conformément au principe de rotation. L’Équato-Guinéen Rafaël Tung Nsue Bilogo devra céder le fauteuil de la présidence de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF) à un ressortissant tchadien tandis que le Camerounais Désire-Geoffroy Mbock dira au revoir au Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique Centrale (GABAC), un siège qui sera occupé par un Centrafricain.

Sur le principe, l’acte additionnel portant harmonisation de la durée des mandats des responsables des institutions, organes et institutions spécialisées de la CEMAC postule dans son article 1er que «le mandat de la Commission est de 5 ans non renouvelables».