Actualités of Thursday, 3 August 2017

Source: www.camerounweb.com

Le sort de Jean Louis Beh Mengue définitivement scellé

Toutes les mesures sont prises pour l'empêcher de fuir le pays Toutes les mesures sont prises pour l'empêcher de fuir le pays

Dans un message porté du 31 juillet 2017, Le prefet de la vallée de Ntem demande un renforcement du dispositif de contrôle aux frontières et dans les checks POINT particulièrement à Kye OsI ou Olamze afin d'éviter toute exfiltration, pour empêcher l'ancien directeur de l'Agence de régulation des télécommunications (ART) de fuir le Cameroun.

Il faut rappeler que Jean Louis Beh Mengue a été limogé le 8 juin dernier et remplacé par l’ancien secrétaire général du ministère des Travaux publics (Mintp) Philémon Zo’o Zame, dans un contexte où il avait des relations tendues avec sa tutelle, le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel).

Beh Mengue était accusé par le Minpostel d’avoir illégalement octroyé en 2016 un titre transitoire à l’opérateur Vodafone. Bien plus, la tutelle exigeait de lui la liste exhaustive de tous les autres opérateurs dans la même situation. L’ancien DG a d’abord attendu une sommation ministérielle avant de s’exécuter.

Par ailleurs, en juillet 2013, le Conseil supérieur de l’État (Consupe), administration chargée de veiller à la bonne gestion des dépenses publiques et au respect des procédures, a épinglé Jean Louis Beh Mengue pour de multiples fautes qui ont fait perdre à l’État des milliards de FCFA.

Dans le rapport du Consupe, l’on peut lire: «en violation de la réglementation relative au recouvrement des créances de l’Etat, adresse des correspondances demandant à l’opérateur Orange de ne payer que 1 250 000 000 FCFA sur les 4 140 440 000 FCFA de pénalités infligées et d’investir le reste, soit 2 890 440 000 FCFA, pour le développement de son réseau téléphonique et à MTN de ne rien payer sur les 523 220 000 FCFA de pénalités dues et d’investir ladite somme pour le développement de son réseau téléphonique».

En tout, près de 8 milliards FCFA rétrocédés aux opérateurs télécoms. Autant de dossiers qui pourraient justifier l’activation du corps judiciaire autour de celui qui aura passé 18 années à la tête de l’Agence de Régulation des Télécommunications.