Ce mercredi est une journée fatidique pour les trois leaders anglophones emprisonnés dans le cadre des manifestations dans les deux régions au nord du Cameroun si ce nième procès ne venait pas à être reporté de nouveau.
Nkongho Agbor Balla, Fontem Neba, Mancho Bibixy et les 25 autres personnés coa-accusés seront fixés ce mercredi sur leur sort au Tribunal militaire de Yaoundé.
Accusés des actes de terrorisme, de sécession, de mépris contre l'État, de propagation de fausses informations, ils seront soit libérés ou condamnés à la peine de mort.
C’est donc la deuxième fois que cette affaire sera jugée depuis la fusion de l'affaire Balla-Fontem-Mancho et celle des 25 autres anglophones qui ont été arrêtés et emprisonnés.
Les avocats de la défense ont plaidé pour la libération sous caution des accusés. Mais le Tribunal militaire fait la sourde oreille aux doléances des avocats.
L'argument consistant à leur accorder une caution était au centre des discussions le 27 avril dernier, lors du dernier. C'est alors que les juges ont décidé d'ajourner l'affaire pour ce 24 mai 2017.
Des voix se sont élevées en vain pour demander la libération des anglophones emprisonnés y compris Ntumfor Barrister Nico Halle, le président de l'assemblée générale de l’ordre des avocats du Cameroun.
Des organisations de défense des droits de l’Homme nationales et internationales se sont montées également au créneau pour dénoncer le vice de procédure dans cette affaire des anglophones détenus pour vandalisme, hostilité, terrorisme, révolution, sécession entre autres.