Cinq jours après les attaques terroristes qui ont fait officiellement 129 morts et 352 blessés à Paris en France, la journée de ce mercredi 18 novembre 2015 a été marquée par un assaut des forces de l’ordre à Saint Denis. Abdelhamid Abaaoud, un des organisateurs présumés desdits attentats était la cible de cette offensive qui a duré plusieurs heures, avec à la clé deux morts dont une femme ayant déclenché sa ceinture explosive et huit personnes interpelées.

Au Cameroun où les attentats kamikazes se sont aussi multipliés ces derniers mois dans la partie septentrionale du pays, cette actualité est suivie avec la plus grande attention. Christine Robichon, ambassadrice de France dans le pays se dit marquée par le grand élan de solidarité manifesté partout sur le territoire national à l’égard de son pays qui traverse des moments malheureux. «Les camerounais ont exprimé leur solidarité, le Chef de l’Etat m’a contactée par téléphone au moment où ça se passait à Paris.

Nous avons organisé hier (mardi 17 novembre 2015, NDLR) à l’ambassade à Yaoundé un moment de recueillement, une minute de silence. Beaucoup de ministres sont venus alors qu’on a organisé cela sans préavis. C’était très touchant et réconfortant de sentir cette solidarité. Et des personnes que j’ai pu croiser aujourd’hui, spontanément, m’ont exprimé leur solidarité, leurs condoléances et c’est très réconfortant.» A-t-elle indiqué à Cameroon-info.net qui l’a rencontrée ce mercredi 18 novembre 2015 à Douala.

La représentante diplomatique française s’est par ailleurs dite très meurtrie par ces attentats «qui ont eu en France une ampleur inégalée», remarque-t-elle. «Pour la première fois, en France, il y a eu un attentat kamikaze. Il y en avait eu ici au Cameroun, il y en a eu dans d’autres pays du monde, mais en France, c’est la première fois que ça se produit. Ça ne peut que rapprocher tous les pays qui sont confrontés à ces violences terroristes et il est important que la solidarité, l’unité prévalent et que tous ensemble, nous surmontions en restant forts, sans céder au terrorisme.»

A-t-elle souhaité. Dans sa lettre de condoléances adressée samedi à son homologue François Hollande, Paul Biya, le Chef de l’Etat camerounais avait déjà fait une promesse dans ce sens. «Je vous assure de mon entière disponibilité à continuer avec une détermination accrue à joindre mes efforts aux vôtres et à ceux de la communauté internationale pour mener une guerre sans merci aux terroristes et à leur idéologie obscurantiste.» Indiquait le Président camerounais.