Politique of Monday, 2 November 2015

Source: cameroon-info.net

Leadership Politique: Qui est le patron du Grand-Nord ?

Marafa Hamidou Yaya Marafa Hamidou Yaya

Le septentrion du pays n’a pas vraiment de leader politique depuis l’arrestation de Marafa Hamidou Yaya.

C’est L’Œil du Sahel (LDS) édition du 2 novembre 2015 qui lance le débat. Le journal spécialisé dans le traitement de l’actualité septentrionale fait savoir que le grand-Nord du Cameroun est la recherche d’un leader politique depuis l’interpellation et la condamnation de Marafa Hamidou Yaya, l’ancien ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation (Minatd), à 25 ans d’emprisonnement ferme.

Le bihebdomadaire croit savoir que c’est une manœuvre politique orchestré par Paul Biya afin d’anéantir toute velléité de succession. «Contenir politiquement les régions septentrionales, le Président Paul Biya n’aura pas eu besoin de trop forcer pour atteindre son objectif. En cette année 2015, le Grand-Nord est désormais sourd et aveugle à toute perspective politique. Les faucons du régime peuvent respirer», écrit LDS.

Et pour cause, poursuit le journal, «Sauf circonstances exceptionnelles, l’ancien ministre d’Etat Marafa Hamidou Yaya, qui ne lésinait sur aucun stratagème pour se bâtir un réseau politique du temps de sa splendeur, pour se projeter par la suite vers le pouvoir suprême, est aujourd’hui derrière les barreaux».

A ce jour, fait remarquer notre confrère, aucune tête n’émerge. Même pas ceux qui hier, pouvaient-être considérée comme adversaires politiques de Marafa dans la région. « Après la neutralisation de Marafa Hamidou Yaya, et bien que beaucoup aient pensé qu’il n’était pas étranger au sort de son «frère», Amadou Ali, actuel vice-Premier ministre, ministre délégué à la présidence chargé des relations avec les Assemblées, était destiné au rôle de pivot ».

Malheureusement pour l’ancien ministre de la Justice, son pouvoir a été considérablement réduit avec ses nouvelles fonctions. «Les faucons avaient anticipé le rôle qu’Amadou Ali serait appelé à jouer si Marafa disparaissait de la scène. Il a d’abord perdu de son influence au gouvernement avec son départ du ministère de la Justice en décembre 2011. Ensuite, peu avant ce remaniement, le Palais avait savamment laissé entretenir la rumeur de sa disgrâce tant et si bien que son maintien est apparu comme une faveur présidentielle», analyse une source.

«Devant le vide politique, et alors même qu’ils espèrent, grâce à leur poids démographique et à la discipline électorale qui les caractérise, continuer à jouer un rôle central dans les manœuvres politiques, hommes politiques et acteurs de la société civile multiplient les pistes de réflexion», écrit LDS.