Actualités of Wednesday, 4 November 2015

Source: La Nouvelle Expression

Les 33 milliards qui coincent Camair-co

Photo utilisée juste à titre d'illustration Photo utilisée juste à titre d'illustration

L’information a été donnée par le directeur de Camair-co, Nana Sandjo au ministre du transport en visite dans ses services ce mardi 3 novembre 2015 à Douala. En effet, si les Camerounais comme l’a souligné le ministre des transports tiennent à trois choses à savoir la paix, le football, et leur compagnie aérienne. L’espoir de voir celle-ci, sur ses beaux jours risque encore de se faire attendre.

D’après le directeur, à la date de sa prise de fonctions en juin 2014, l’entreprise avait une dette fournisseur d’environ 24.5 milliards Fcfa. Cette dette correspond exactement au papier livré, pièces pour les avions livrées précise-t-il.

Des dettes qui sont des créances exigibles pour le bon fonctionnement de la compagnie. Toujours d’après le directeur de ladite compagnie, l’entreprise connaît un déficit mensuel d’un milliard et demi. «Les recettes que nous produisons sont d’environ 2.5 milliards la moyenne mensuelle, contre les charges d’environ 4 milliards ce qui crée un déficit.

Au départ il était plus important, mais ça baisse au fur et mesure qu’on avance », précise Nana Sandjo. Si cette dette cloue davantage la compagnie aérienne, la pauvreté de son parc avion est également une préoccupation majeure. D’ailleurs les nouveaux avions seront d’un apport considérable dans la sortie de crise de la compagnie aérienne.

«Nous avons préparé de la place pour que les nouveaux avions viennent stabiliser l’exploitation, pour d’une part améliorer le chiffre d’affaires pour que les charges puissent tendre au niveau des recettes», a ajouté le directeur qui maintient que son personnel et lui travaille d’arrache-pied pour que l’étoile du Cameroun brille. Toujours est-il que cette dette reste son bourreau. «Ça ne se voit pas, mais nous travaillons. Mais cette dette nous tire vers le bas. Quand on arrive le matin et qu’un fournisseur vous dit qu’il ne fera rien s’il vous ne payez pas, ce n’est pas facile…», a-t-il insisté. Mettre en circulation les MA-60

Si Nana Sandjo insiste, c’est que la survie de la compagnie dépend du payement de cette dette. C’est d’ailleurs la première doléance posée à Edgard Alain Mebe Ngo’o ce mardi 3 novembre. En visite dans le cadre de sa prise de contact, le ministre a pris note. Faire aboutir le partenariat avec le Boeing pour un meilleur point de relance des activités, immatriculer et mettre en circulation les MA60 et notamment régler cette dette de 30 milliards, sont les principales doléances adressées au ministre des transports, par le directeur de Camair-co.

Le ministre a donc fait le tour du propriétaire à Camair-co, partant de la direction générale à Akwa, il est également passé par le bâtiment principal de la compagnie en réfection à Bonanjo , avant de se rendre au garage de Camair-co à l’ancien Aéroport. D’où il a pu voir le Dja et les deux MA60. Pour cette 2ème journée, le ministre a également visité les installations techniques de l’Ascena, la tour de contrôle, la centrale électrique, l’école régionale de sécurité incendie et la Sepbc.