Actualités of Tuesday, 9 May 2017

Source: cameroon-info.net

Les Bamilékés indésirables dans le département du Noun

Plus d’une centaine de planteurs de la localité de Kouoptamo sont actuellement réfugiés à Bafoussam Plus d’une centaine de planteurs de la localité de Kouoptamo sont actuellement réfugiés à Bafoussam

C’est une véritable chasse aux sorcières qui est ouverte contre les ressortissants Bamiléké, résidant dans le département du Noun, région de l’Ouest. En effet, depuis le mois de juillet 2016, l’arrondissement de Kouoptamo est le témoin de plusieurs scènes de violences xénophobes dont les victimes sont des planteurs ressortissant de l’ethnie Bamiléké.

A en croire le quotidien Le Messager du lundi 8 mai 2017 qui relaie cette information, depuis quelques jours, la violence est de nouveaux au rendez-vous. Des hommes armés de machettes, couteaux, flèches et gourdins, s’introduisent de force dans les plantations de paysans Bamiléké et arrachent même leurs récoltes. A ce jour, six maisons ont volé en fumée.

Même si l’on ne déplore pas encore des pertes en vie humaines, les planteurs pris en grippe se sont réfugiés pour la plupart chez des parents ou connaissances résidant dans la ville de Bafoussam. Il faut noter que certains parmi les victimes sont pourtant installés dans cet arrondissement depuis plus de 50 ans.

Par ailleurs, à en croire les dire des assaillants, les expéditions menées sur les propriétés des planteurs Bamiléké seraient cautionnées par le Sultan, qui, à en croire les mêmes sources, auraient instruits à ses sujets de procéder à la récupération des terres exploitées, peut-on lire dans le journal. En effet, indique Le Messager, cette chasse à l’homme serait liée aux convoitises foncières nourris par des chefs des localités voisines. Selon certaines sources, 152 propriétaires ont déjà été chassés de leurs exploitations. Des terres légalement acquises par les planteurs pourchassés au nom de la reconstitution de la dynastie Nji Tanji, comme le clament certains assaillants. Approchées, quelques personnalités présentes dans le gouvernement du sultanat se sont refusées à tout commentaire au sujet de cette affaire.