Tout a commencé il y a quelques jours lorsque Florian Ngimbis, un blogueur camerounais très suivi sur les réseaux sociaux, réalise qu’il ne peut plus passer d'appel téléphonique alors qu’il vient juste de recharger son compte.
La raison ? Une partie de son crédit aurait été transféré par l’opérateur sur sa réserve Internet alors qu’il n’a rien demandé. Malgré ses différentes interrogations au fournisseur, il ne reçoit aucune réponse. Il décide alors de se plaindre sur ses comptes sociaux et est vite rejoint par plusieurs internautes.
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Cette histoire représente un peu la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Sur Twitter, le hashtag (mot-clé) #Orangeisthenewmafia est désormais utilisé par les Camerounais pour raconter ses déboires avec l’opérateur de téléphonie mobile français Orange.
Un certain Ulrich Tadajeu écrit par exemple sur le réseau social : « Mon forfait hebdomadaire ne fait même plus de quatre jours. Pourtant je fais l'effort de ne plus ouvrir de vidéos et j'alterne avec un autre réseau ». Pour un autre utilisateur, « chaque client devrait disposer de son crédit téléphonique comme bon lui semble sans subir le despotisme ostentatoire d’Orange_Cameroun ».
Appel au boycott
Une pétition en ligne a déjà recueilli près d’un millier de signatures en quelques jours. Sans réaction de l’opérateur en cause, les signataires se disent prêts à saisir officiellement l’agence de régulations des télécommunications du Cameroun et plus tard de mener un boycott pur et simple de la marque.
Ce n'est pas la première fois que les usagers se plaignent des opérateurs téléphoniques en Afrique. Depuis trois ans, les internautes maliens interpellent Orange et les autorités maliennes avec le mot-dièse #Mali100mega pour une amélioration de leur qualité de service, notamment de la connexion Internet.
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Plus récemment, début août, au Sénégal, les usagers étaient vent debout contre Orange. Ils estiment que l'opérateur pratique des prix excessifs. Pour exprimer leur colère, une journée de boycott a même été organisée.
Pour sa part, Orange Cameroun, premier opérateur de téléphonie mobile dans le pays avec 38% de parts de marché, n'a pas souhaité réagir officiellement à cette affaire et demande à ses clients de télécharger une application de contrôle de crédit ou de redémarrer leurs téléphones.