Madeleine Tchuinte, la ministre de la Recherche scientifique et de l'Innovation, a pris la parole. La doyenne des femmes membres du gouvernement s’est exprimée sur la mort des chercheurs brulés par la population qui les a confondus aux hommes de Boko Haram.
L’autorité dit : « Il parlait foufoulbe et on l'a tué pour rien. Il était avec le fils d'un chef et il a été aussi tué. Je n'ai jamais vu ça à part ici au Cameroun. Il faut que le président demande à l'ONU qu'on aille créer un autre pays pour ces sauvages de nordistes là.
Moi j'ai grandi dans l'élégance république. Les nordistes qui tuent leurs enfants sont pleins ici dans mon ministère. On a tué 74 femmes cette année et les Camerounais regardent et ils s'en foutent. Qu'est-ce qui a ensauvagé autant l'État du Cameroun et les Camerounais au point où on tue 74 femmes camerounaises par an et ça ne dit rien à personne au Cameroun ?
Votre mari est fâché, il vous tue. Votre enfant est fâché et il vous tue. et les camerounais regardent et ça leur fait plaisir. Mais la révolte doit commencer par-là, ce n'est pas pour dire qu'on doit marcher, mais on doit réfléchir à ce qui a rendu autant sauvage le Camerounais ».
Un activiste dit ne pas savoir ce qui est le plus grave dans cette sortie de « cette femme qui n'est au gouvernement que pour débiter des conneries à chaque fois qu'elle ouvre la bouche. En clair, ce membre du gouvernement accuse les Camerounais du nord d'être des sauvages, accuse les Camerounais tout court d'être des sauvages et des personnes insensibles, estime que le ministère lui appartient ».
Dans un pays sérieux, poursuit l’activiste, « un ministre qui tient de tels propos stigmatisant sur toute une communauté serait déjà chassé du gouvernement sans oublier que la société civile et la Ligue des droits de l'homme lui auraient déjà collé un procès aux fesses pour ses graves accusations ».