C’est au cours d’un entretien radiophonique mené par un étudiant de 3e année de la filière journalisme, nommé Fouma Zenanga, que le président du parti politique l’Action a déployé sa vision sur l’épineuse problématique des « hautes instructions », une pratique régulièrement utilisée par certains hauts cadres de l’administration.
« Dans le contexte camerounais, les ‘hautes instructions’ font référence aux directives et même à certaines injonctions utilisées par certains hauts cadres », telle est la première réponse émise par Ibrahim Yiche.
Dans ce jeu de questions-réponses, il est allé en profondeur. Le président du parti a d’ailleurs déclaré que cette expression est parfois utilisée à tort. Certains émettent des injonctions prétendant qu’elles sont faites au nom du chef de l’État, ce qui s’avère anticonstitutionnel.
De ce fait, selon lui, il est difficile que les hautes instructions émanent réellement de la volonté du chef de l’État. Chose qui affecte la dynamique politique et accroît les risques de manipulation. Cette ambiguïté empêche qu’il y ait une traçabilité des décisions politiques et aussi la facilité à identifier les auteurs des directives, car, a-t-il dit avec insistance, « les responsables peuvent se cacher derrière ces décisions pour éviter les conséquences de leurs actes. »